Un an après l’échec de sa tentative de coup d’État contre le Kremlin ce dimanche 23 juin, le groupe militaire Wagner semble avoir été en grande partie démantelé et intégré aux structures militaires et de renseignement russes. La situation de cette milice reste floue et sujette à des spéculations.
Lancée les 23 et 24 juin 2023, la tentative de putsch menée par Eugène Prigojine et ses hommes du groupe militaire Wagner reste dans les mémoires. Un an après l’échec du coup d’État en Russie, de nombreuses questions demeurent quant à l’avenir de Wagner et de ses activités. Vladimir Poutine a mené un démantèlement de la puissante structure initiale pour mieux la contrôler, tandis qu’Evgueni Prigojine, le fondateur de Wagner, est décédé dans un accident d’avion suspect en août 2023.
Depuis, une vaste opération de nettoyage a été menée au sein du groupe Wagner puis au sein du ministère de la Défense. Le message est clair : personne ne doit menacer le pouvoir de Vladimir Poutine.
Wagner fut réorganisé et placé sous la tutelle directe du ministère russe de la Défense. Certaines des activités de Wagner, notamment la restauration et les médias, ont été confiées à d’autres agences gouvernementales.
Le « corps des volontaires » pro-russes, créé après la dissolution de Wagner, serait dirigé par Pavel, le fils d’Evgueni Prigojine selon les services de renseignement britanniques. Ce corps combat en Ukraine aux côtés des forces russes et compterait environ 18 000 combattants.
Des unités de Wagner ont été identifiées en Biélorussie. Ils effectueraient des tâches de formation auprès des forces armées du président Alexandre Loukachenko, selon l’agence de presse polonaise PAP.
Malgré son démantèlement partiel, Wagner maintient une présence en Afrique, où il mène des opérations de recrutement et soutient les régimes locaux, notamment en Centrafrique. Mais l’armée agit sous le commandement direct du GRU, le service de renseignement militaire étranger russe.
Les ambitions de la Russie en Afrique se sont élargies pour affaiblir l’influence occidentale, incitant les régimes africains à s’opposer à l’Europe.
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