« Un an après le 7 octobre, Emmanuel Macron décide de ne pas se montrer solidaire de l’Etat solitaire »
FIGAROVOX/CHRONIQUE – Samedi, Emmanuel Macron s’est prononcé en faveur de l’arrêt des livraisons d’armes à Israël utilisées à Gaza. En se désolidarisant d’un pays attaqué de toutes parts, le président de la République montre que la lutte contre l’antisémitisme n’est pas sa priorité, regrette notre chroniqueur.
Gilles-William Goldnadel est avocat et essayiste. Chaque semaine, il décrypte l’actualité pour FigaroVox. Il a publié Journal de guerre. C’est l’Occident qu’on assassine (Fayard, 2024). Il est également président d’Avocats sans frontières.
En ce jour très spécial, je vais parler ici de la dure mais nécessaire vérité. Au risque de choquer. Le 7 octobre est une journée sans fin. Ce n’est pas fini. Et ce n’est pas un jour mais une nuit. Cela a commencé avec une surprise et une douleur infinie. Être redevenu un juif massacré dans son état refuge. Et craindre pour la fin de celui-ci et pour la fin de son peuple. La douleur se mêlait à la sourde humiliation d’être redevenu pour un jour le Juif qui s’enfuyait. Mais le 8 au matin, je crus que le temps de la surprise était terminé. Pour le meilleur mais pour le pire aussi.
J’avais prévenu dans un journal de guerre que le juif pogromisé allait être nazifié. Je le savais d’avance, connaissant mes classiques. Que…