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Un Américain poursuit son ex après qu’elle ait quitté le Texas pour avorter

Un Texan a décidé d’engager une action en justice pour enquêter sur l’avortement de son ex. Cette dernière s’est rendue au Colorado pour interrompre sa grossesse, l’accès à l’avortement étant fortement restreint au Texas.

Un Américain a décidé de poursuivre en justice son ancienne compagne, qui était enceinte de lui, après qu’elle ait choisi de quitter le Texas, où elle vit, pour avorter dans un autre État américain, où les lois sur l’avortement et l’interruption volontaire de grossesse (avortement) sont moins restrictives. rapporte vendredi 3 mai le Washington Post.

Selon le journal américain, l’homme en question, nommé Collin Davis, a menacé pour la première fois son ancienne compagne de poursuites judiciaires en février dernier, lorsqu’il avait appris son projet d’avorter.

Lorsque la jeune femme a effectivement avorté, dans l’État du Colorado, l’Américain a mis ses menaces à exécution et a intenté une action en justice visant la jeune femme, ainsi que toutes les personnes « impliquées dans le meurtre de son enfant à naître », selon une lettre écrite par son avocat à laquelle le Washington Post a eu accès, afin qu’une enquête puisse être menée.

Poursuites pour « mort injustifiée »

Cette requête a été déposée alors qu’un autre Texan, Marcus Silva, tente également de poursuivre en justice trois personnes qu’il accuse d’avoir aidé son ex-femme à avorter en lui fournissant des pilules abortives.

Selon l’avocat de Collins Davis, les avortements pratiqués en dehors du Texas peuvent faire l’objet de poursuites « pour mort injustifiée dans les États qui interdisent l’avortement, même si l’avortement a lieu hors de l’État ».

« (Les futurs pères de fœtus avortés) peuvent poursuivre en justice toute personne ayant payé pour l’avortement, toute personne ayant aidé ou encouragé le voyage et toute personne impliquée dans la fabrication ou la distribution de médicaments abortifs », même si la femme qui a avorté ne peut pas elle-même être poursuivie, a-t-il déclaré. maintient toujours.

Rien d’illégal, selon l’avocat de la jeune femme

« Quitter le Texas ou tout autre Etat américain pour avorter n’est pas un crime », rappelle toutefois au journal l’avocate de la jeune femme, Me Molly Duane, qui dénonce des déclarations « trompeuses ».

« Je veux que les gens sachent que nous ne pensons pas qu’il y ait quoi que ce soit d’illégal à aider quelqu’un à quitter l’État pour avorter », a déclaré l’avocat qui travaille pour le Center for Reproductive Rights.

Elle dénonce une « tactique » menée par Me Jonathan Mitchell, l’avocat de Collin Davis et qui est connu pour utiliser de nouvelles techniques juridiques agressives pour limiter le recours à l’avortement.

L’accès à l’avortement restreint aux Etats-Unis depuis 2022

La demande de Collin Davis a-t-elle des chances d’aboutir ? Aucune certitude. Plusieurs procureurs texans ont souligné auprès des médias américains que les lois texanes sur l’avortement étaient difficiles à appliquer, les enquêtes étant complexes sur le sujet.

Selon l’avocat, la relation entre la jeune femme et Collins Davis était « toxique et nuisible ». Les représentants américains n’ont fait aucun commentaire à ce sujet. Une décision judiciaire du tribunal du Texas est actuellement attendue dans cette affaire.

Aux États-Unis, le droit constitutionnel à l’avortement n’est plus garanti depuis une décision de la Cour suprême de 2022. Depuis, une vingtaine d’États américains ont interdit ou fortement restreint l’accès à l’avortement, dont le Texas.

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Eleon Lass

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