Un Américain arrêté pour avoir piraté le compte X de la SEC, le gendarme de la Bourse américaine
Le message trompeur a fait monter en flèche le prix du Bitcoin. Eric Council, un Américain de 25 ans, a été arrêté par la police fédérale américaine (FBI), jeudi 17 octobre, a annoncé le ministère américain de la Justice (DoJ). L’homme est soupçonné d’avoir piraté le compte X (anciennement Twitter) du chien de garde de la Bourse américaine (SEC), sur lequel un faux message a été publié en janvier ayant fait bondir la valeur de la cryptomonnaie.
Dans un communiqué, le DoJ explique que vers le 9 janvier Eric Council aurait organisé, avec d’autres personnes – non identifiées – le rachat du compte X de la SEC. Il aurait alors publié, au nom du président de l’organisation, Gary Gensler, un message annonçant l’approbation de la commercialisation, alors très attendue, d’un nouveau produit d’investissement en bitcoins, baptisé ETF (Exchange Traded Fund).
Vol d’identité aggravé
Dans la foulée de ce message, le bitcoin, qui est la monnaie numérique la plus importante au monde par le montant en circulation, avait grimpé à près de 48 000 dollars (44 000 euros), le plus haut depuis plus de vingt-deux mois, avant de retomber rapidement. . Quelques minutes après l’envoi du message criminel, M. Gensler avait prévenu, également sur X, que le compte du régulateur avait été » compromis « et celui-là « tweet non autorisé » y avait été publié.
Si le message trompeur de la SEC a eu un tel impact, c’est parce que le marché spéculait depuis plusieurs semaines sur l’approbation des ETF. Ces nouveaux produits devaient proposer, pour la première fois, un investissement répliquant les performances du bitcoin sans que les investisseurs aient à détenir directement des cryptoactifs.
La SEC avait rejeté à plusieurs reprises les demandes de commercialisation de produits similaires. Mais, en octobre 2023, une cour d’appel fédérale de Washington a confirmé que la SEC n’était pas justifiée de refuser ces approbations. Le feu vert officiel pour ce nouveau produit d’investissement est finalement intervenu au lendemain de la publication du faux message, le 10 janvier.
Eric Council est accusé de complot en vue de commettre un vol d’identité aggravé et une fraude à l’accès aux appareils. Il risque jusqu’à cinq ans de prison.