Un Algérien reconnu coupable du meurtre d’un employé d’une brasserie, tué à cause d’un paquet de cigarettes en 2009
Ce mardi, la cour d’assises du Rhône a condamné un Algérien, détenu dans son pays, à trente ans de réclusion criminelle pour le meurtre de Foued Guessoum, employé d’une brasserie à Villeurbanne, pour un paquet de cigarettes, en 2009. Cette peine est accompagnée d’une peine interdiction définitive d’entrée sur le territoire français.
Redouane Khoutir, 66 ans, avait déjà été condamné à vingt ans de prison pour ce meurtre dans son pays d’origine, l’Algérie, en 2015, n’était donc pas présent à son procès en France, le pays n’extradant pas ses ressortissants.
« Un soulagement » quinze ans après
« La famille Guessoum souhaite que justice soit faite en France et que l’Algérie en tire les conséquences », a déclaré Me David Metaxas, avocat de la famille de la victime. Progrès avant le début du procès. « Cette décision française est la seule qui compte », a-t-il déclaré à la fin. Le verdict est aussi un « soulagement », et « quinze ans plus tard, la famille pourra enfin entamer le processus de deuil », a-t-il ajouté.
L’un des frères de la victime, Billal, 52 ans, a toutefois regretté l’absence de l’accusé à son procès. « On aurait aimé savoir pourquoi il a fait ça, gratuitement. Mon petit frère n’a fait que gêner », a-t-il commenté.
Déjà reconnu coupable du meurtre d’un policier en 1984
Les faits se sont déroulés début septembre, en 2009. Vers 23 heures, un client entre dans cette brasserie du quartier Gratte-Ciel à Villeurbanne et demande un paquet de cigarettes. La caisse étant fermée, la vente a été refusée par un collègue de l’employé de ménage. Le client, en colère, a alors insulté et attaqué la serveuse avant que Foued Guessoum ne l’invite à sortir.
Le compagnon de la jeune femme, Redouane Khoutir, alors âgé de 50 ans, est alors entré pour intervenir et ramener son ami chez lui. Avant de revenir quelques minutes plus tard, pour demander, à son tour, un paquet de cigarettes. Il a été sommé de partir par Foued Guessoum, puis est revenu une troisième fois, armé d’un pistolet, et a tiré une balle dans le cœur de l’employé de 35 ans.
A l’époque, l’auteur était en liberté conditionnelle après avoir purgé une peine de vingt ans de prison pour avoir tué un policier lors d’un braquage en 1984. Il s’est ensuite enfui en Algérie. Visé par un mandat d’arrêt international, il avait été arrêté à Annaba en 2013, puis condamné là-bas, le pays n’extradant pas ses ressortissants.
