C’est désormais un événement incontournable sur la scène européenne : après 2008, 2012, 2016 et 2021, la Nazionale et la Roja croiseront le fer pour la cinquième édition consécutive d’un Championnat d’Europe.
En 2012, lors de l’Euro polono-ukrainien, les deux sélections s’affrontaient même à deux reprises : un match nul (1-1) en phase de poules, avant une démonstration d’Andres Iniesta, Xavi et Xabi Alonso en finale (4-0). .
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Il y a fort à parier que les deux équipes signeraient d’emblée pour se retrouver en finale le 14 juillet à Berlin : elles se reconstruisent toutes les deux et se posent encore de nombreuses questions.
Même si elle est championne d’Europe en titre, l’Italie se cherche toujours avec un nouvel entraîneur, Luciano Spalletti, arrivé en septembre dernier, et un effectif rajeuni, en quête d’un buteur confirmé.
Une Roja revigorée
La Nazionale n’a pas participé aux deux dernières éditions de la Coupe du monde et a arraché péniblement son ticket pour l’Euro allemand. Mais elle s’est échappée, malgré un but encaissé après seulement 23 secondes de jeu, sans difficulté du piège albanais (2-1) pour ses débuts.
Depuis son troisième titre européen en 2012, l’Espagne a perdu un à un les membres de sa génération dorée et a régressé dans la hiérarchie mondiale.
Elle ne dépassait plus 8e finale d’un rendez-vous majeur, à l’exception du dernier Euro où il s’est incliné en demi-finale contre… l’Italie (1-1, 4 tab à 2).
Mais la Roja, revigorée par Pedri, Yamal et Rodri, a fait forte impression dès son premier match en surclassant la Croatie (3-0).
Le vainqueur de ce duel aura déjà son ticket en poche pour le 8e finale, l’autre match du groupe entre la Croatie et l’Albanie s’étant soldé par un match nul (2-2), mercredi.
« Italie-Espagne, ce n’est pas un derby. Tous les matches de l’Euro sont des derbys, des finales, car ce sont des matches qui ne se reproduiront plus jamais », a déclaré Spalletti lors d’une conférence de presse.
« Nous allons entrer sur le terrain avec l’envie de nous battre sur chaque ballon »
« Nous voulons voir quel est notre niveau contre l’une des meilleures équipes du monde. Nous voulons produire un football positif, un football de possession et même essayer de dicter le rythme du match », a-t-il poursuivi.
Entre deux équipes aux styles de jeu très différents avec une Roja joueuse et une Italie aux commandes, mais à peu près au même stade de leur évolution, l’impact physique pourrait faire la différence.
« Nous allons entrer sur le terrain avec l’envie de nous battre sur chaque ballon, c’est ce que veut notre entraîneur, des joueurs qui n’ont pas peur du défi physique », a prévenu l’attaquant de la Juventus Federico Chiesa.
L’Espagne « nous est supérieure »
« En termes d’individualités, il ne faut pas le cacher, l’Espagne nous est supérieure », a relevé son coéquipier Davide Frattesi. Nous devrons tous nous rassembler, développer cet état d’esprit italien, combatif, solidaire.
C’est justement cet état d’esprit que redoute Martin Zubimendi : « J’ai souvent joué contre des joueurs italiens, ils ont ce caractère compétitif », a relevé le milieu de terrain de la Real Sociedad.
« Et dans le jeu, c’est une bonne équipe, très efficace sur les deux surfaces, très polyvalente », a-t-il prévenu. « Ça va être un match très dur, très physique », a déclaré le gardien Unai Simon. L’Italie a des joueurs expérimentés comme Jorginho qui sont très importants.
Les statistiques historiques illustrent l’amertume de ce duel : dans les résultats de leurs 40 confrontations précédentes, l’Italie et l’Espagne sont en effet presque dos à dos avec treize victoires pour la Roja, onze pour la Nazionale, seize nuls, 46 buts marqués par l’Espagne, 45 par l’Italie !