Un adolescent en mort cérébrale après un accident de la route avec la police française

La police avait initialement déclaré que l’adolescent était décédé après la collision mercredi soir, mais les procureurs, dans un communiqué ultérieur, ont déclaré qu’il était en état de mort cérébrale.
Il était soupçonné de non-observance des policiers, a indiqué une source policière, ajoutant qu’il était « suivi à distance » par une voiture de police à travers Élancourt, une commune située à une trentaine de kilomètres de Paris.
Il est entré en collision avec « un autre véhicule de police » à un carrefour, a ajouté cette source, une deuxième source policière précisant à l’AFP que l’accident s’est produit vers 18h40.
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L’adolescent a d’abord été réanimé après un arrêt respiratoire et cardiaque par les premiers intervenants et transporté à l’hôpital où l’on a d’abord pensé qu’il était décédé.
Le parquet de Versailles a ouvert une enquête pour refus présumé d’obtempérer de l’adolescent et une autre pour homicide involontaire au volant.
Deux policiers ont été placés en garde à vue et interrogés par des collègues des affaires intérieures dans le cadre de la deuxième enquête, mais relâchés jeudi, ont indiqué les procureurs.
Des policiers supplémentaires ont été déployés à Élancourt, une ville de 25 000 habitants, pour prévenir d’éventuels troubles, a indiqué une source policière.
Ce décès survient un peu plus de deux mois après que Nahel M., 17 ans, a été abattue par un policier lors d’un contrôle routier à Nanterre, en banlieue parisienne.
Une vidéo de la fusillade à bout portant s’est répandue sur Internet, provoquant l’indignation et des émeutes dans toute la France, faisant écho aux épisodes de troubles passés déclenchés par la mort de jeunes hommes issus de l’immigration lors d’affrontements avec la police.
Les émeutes ont été marquées par des affrontements avec les forces de sécurité, des pillages généralisés de magasins et d’entreprises et des incendies dans des bâtiments publics, notamment des écoles et des mairies.
Fin août, près de 4 000 personnes avaient été arrêtées et 2 000 condamnées, selon les chiffres du gouvernement, tandis que les agents des affaires intérieures de la police enquêtaient sur 33 cas de violences policières présumées.
L’association du secteur des assurances France Assureurs a estimé mercredi le total des dégâts causés par les émeutes à 730 millions d’euros, dont 90 pour cent proviennent des dégâts causés aux entreprises et aux bâtiments municipaux.
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