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un adolescent condamné à 25 ans de prison pour le meurtre d’un réfugié afghan

En août 2022, un groupe d’Afghans gênés en bas d’un immeuble de Colmar par le bruit d’un scooter demandait aux jeunes de s’éloigner. Ce dernier est revenu avec une arme et a ouvert le feu après une bagarre, touchant mortellement Abdul Qayyum Ahmadzai à la poitrine.

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Photos, bougies et fleurs déposées en hommage à Abdul Qayyum Ahmadzai, tué à Colmar (Haut-Rhin), le 17 août 2022. (FREDERICK FLORIN / AFP)

L’adolescent meurtrier d’un réfugié afghan de 27 ans, tué en 2022 à Colmar après une altercation autour du bruit d’un scooter, a été condamné vendredi 11 octobre à 25 ans de réclusion par le tribunal pour enfants du Haut-Rhin.

La mort en août 2022 d’Abdul Qayyum Ahmadzai, réfugié afghan en France depuis 2016 et employé chez Stellantis à Mulhouse, a suscité une vive émotion. Quatre hommes étaient poursuivis, dont un mineur, auteur de la fusillade mortelle, et trois de ses compagnons.

Le 14 août 2022, un groupe d’Afghans gênés en bas d’un immeuble de Colmar par le bruit d’un scooter a demandé aux jeunes de s’éloigner. Ce dernier est revenu avec une arme et a ouvert le feu après une bagarre, touchant mortellement Abdul Qayyum Ahmadzai à la poitrine. Le réfugié était marié et père de quatre enfants.

Les peines prononcées par la justice sont conformes à ce que le procureur général Jean Richert a demandé jeudi : 25 ans de prison contre le principal accusé, âgé de 17 ans au moment des faits, et 20 ans contre son principal coaccusé. (18 ans à l’époque), qui avait manipulé et déverrouillé l’arme avant de la remettre à l’adolescent.

Tous deux étaient poursuivis pour meurtre, violences en réunion et détention illégale d’arme. Comme l’avait demandé l’avocat général, l’excuse minoritaire a été rejetée par le tribunal en ce qui concerne le plus jeune accusé, qui encourt ainsi 30 ans de prison. Ses coaccusés risquaient la réclusion à perpétuité.

Les deux derniers prévenus, alors âgés de 20 et 21 ans, ont été condamnés à 10 ans de prison, soit le double de la peine requise par le parquet. Jugés pour complicité de meurtre et violences en réunion, ils auraient apporté leur soutien aux assaillants lors d’une rixe survenue avant la fusillade.

Cammile Bussière

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