INFOS LE FIGARO – Jean-Baptiste Gardes, délégué de circonscription LR parisien et adjoint à la maire Horizon du 9e arrondissement de Paris, Delphine Bürkli, a décidé de rejoindre Jordan Bardella.
Il y a des grands rassemblements, et des petits, mais pour le Rassemblement national (RN) de Jordan Bardella, chaque victoire compte en vue de l’élection présidentielle de 2027. Et le choix de Jean-Baptiste Gardes, adjoint au maire de la mairie de la 9ème arrondissement de Paris, rejoindre le mouvement nationaliste à 10 jours des élections européennes est symptomatique de l’attraction qu’exerce le parti lépiste sur la droite française, et désormais parisienne.
«J’ai toujours été patriote. Pour preuve, le drapeau français que j’ai porté cousu sur mon uniforme pendant 15 ans en opérations extérieures »assure Figaro, Jean-Baptiste Gardes, 42 ans, ancien militaire, qui a quitté l’armée avec le grade de commandant. Cet ancien chef de bataillon du génie est entré en politique par la petite porte, sur le tard, en 2016, aux côtés de Pierre Lellouche, alors député LR de Paris, qui l’a promu délégué de circonscription. Il est plutôt proche de la sénatrice LR de Paris Agnès Evren, avec qui il a réorganisé la fédération parisienne. En 2020, Delphine Bürkli, qui a pris la mairie du 9e arrondissement par la gauche en 2014, l’inscrit sur sa liste pour les élections municipales de 2020 et le promeut adjoint au maire. Mais tout cela risque de changer très rapidement.
L’ancien militant des Républicains (LR), attablé devant un grand jus d’orange pressé dans une grande brasserie parisienne, explique en quelques phrases les raisons de son adhésion au parti nationaliste. « Le RN est le parti de l’espoir, à l’écoute de la volonté du peuple »dit Jean-Baptiste Garde. « Mes valeurs ont toujours été l’action, le travail. Je m’engage sans contrepartie mais avec l’ambition d’aider Marine Le Pen et Jordan Bardella dans les combats à venir. Pour son premier engagement avec le RN, il sera présent au rendez-vous parisien du poulain de Marine Le Pen, dimanche 2 juin.
C’est grâce au travail de Sébastien Chenu, vice-président RN de l’Assemblée nationale, lui-même ex-UMP, expert en réseaux, que Jean-Baptiste Gardes a franchi le pas, ce que beaucoup refusent encore de faire. Une ultime rencontre avec Jordan Bardella a fini par le convaincre. « Quand je me suis lancé en politique, en 2016 ? Je suis naturellement allé chez LR. A cette époque, je n’avais jamais envisagé d’aller au Front National.» affirme l’élu local LR, qui a aujourd’hui une vision très dure de son ex-parti. « J’ai plus l’impression que c’est LR qui a quitté ses militants et ses électeurs que l’inverse ».
Est-ce la preuve que le RN, avec Jordan Bardella, est capable d’attirer un nouvel électorat ? Jean-Baptiste Gardes le croit. « Je suis CSP+ parisien et pour moi le RN est le plus à même de redresser économiquement le pays. Je suis la preuve que le plafond de verre n’existe plus.affirme celui qui jure n’avoir jamais été attiré par Emmanuel Macron et qui n’a jamais pensé à soutenir François-Xavier Bellamy, le candidat LR.
