Le message de Jonathan Bouchet-Petersen
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L’épisode rappelle forcément les dizaines d’étoiles de David bleues découvertes sur des façades franciliennes peu après le 7 octobre. Nouvelle manipulation ou énième acte antisémite, l’enquête déterminera. Avant d’accuser, la prudence reste de mise.
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Quelles que soient les intentions de ceux qui ont profané avec les mains rouges le Mur des Justes au Mémorial de la Shoah, il y a toutes les raisons d’être choqués et même écoeurés par un tel acte. Le fait qu’il survienne le jour de la commémoration de ce qu’on appelle « la rafle du billet vert », où 3 700 hommes étrangers de confession juive furent convoqués et arrêtés par la police française en 1941, avant d’être internés dans des camps uniquement en raison de leur religion, ne doit certainement rien au hasard. Il est heureux que toutes les forces politiques aient immédiatement dénoncé cet acte indigne, qui n’a évidemment pas été revendiqué.
Sans minimiser l’outrage fait à ce lieu de mémoire et sans écarter a priori toute hypothèse, il s’agit encore de ne pas tirer des conclusions plus vite que l’enquête. Et évidemment en gardant à l’esprit le précédent de ces dizaines d’étoiles de David bleues découvertes sur les façades d’immeubles à Paris et en banlieue quelque temps après le massacre du 7 octobre et alors que Gaza était déjà sous les bombes. Pas un acte antisemi