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Un acarien porteur d’un virus dangereux identifié dans 11 départements touristiques, l’Anses appelle à la prudence

Un acarien porteur d’un virus dangereux identifié dans 11 départements touristiques, l’Anses appelle à la prudence

Un acarien porteur d’un virus dangereux identifié dans 11 départements touristiques, l’Anses appelle à la prudence

Cette espèce invasive qui continue de se propager en France pourrait être le cauchemar de l’été.

Plus grand que les autres spécimens de sa famille, le Hyalomma marginatum, un arachnide de la famille des acariens, est surtout reconnaissable à ses fines pattes rouges et jaunes, sur lesquelles sont dessinés des anneaux au niveau des articulations. Une coquetterie qui cache un danger potentiel, surveillé de près par les scientifiques. Ceux-ci mènent en effet un long et minutieux travail d’analyse de ce parasite, connu pour transmettre le virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo à d’autres espèces animales, ce qui dans le pire des cas peut s’avérer mortel.

L’espèce est endémique d’Asie et des régions bordant la Méditerranée, comme l’Afrique du Nord, les Balkans, l’Espagne et l’Italie. Mais avec le réchauffement climatique, ce nuisible, habitué à assécher les zones, est désormais présent dans plusieurs départements français. Lorsqu’il a été découvert en Corse il y a plusieurs années, le risque de prolifération de cette espèce semblait faible, mais depuis, des spécimens ont été détectés jusqu’en Ardèche et dans la Drôme. Avec la Haute-Corse, la Corse du Sud, l’Aude, l’Hérault, le Gard, les Bouches-du-Rhône, le Var, les Alpes-Maritimes et les Pyrénées-Orientales, le nombre de départements français dans lesquels réside désormais l’animal s’élève à 11, comme le rapporte Santé publique France.

Les départements français les plus touchés sont aussi parmi les plus prisés des touristes. Tout comme le reste de la région méditerranéenne, qui enregistre plus de 200 millions de visiteurs par an.

© Données Anses, mises à jour en 2024

Cependant, la prolifération de Hyalomma marginatum, aussi appelée « tique géante », représente un risque sanitaire. « Aucun cas humain de transmission de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo n’a été diagnostiqué à ce jour en France. Cependant, le risque de contamination est désormais démontré car des tiques infectées par le virus sont présentes dans le sud de la France », écrit Santé Publique France.

Même si le risque de transmission de la fièvre du Congo à l’homme est considéré comme faible, la maladie qu’elle véhicule n’est pas anodine. La fièvre du Congo, contrairement à la maladie de Lyme, présente un risque immédiat d’infection. « La CCF est une infection due à un virus qui peut provoquer de la fièvre, des frissons, des troubles digestifs et, dans de rares cas, des formes graves avec saignements incontrôlés chez l’homme », précise Santé publique France, qui rappelle les bons gestes à adopter pour se protéger des piqûres de tiques.

Selon l’autorité sanitaire, le moyen le plus efficace de se protéger de ce nuisible est de porter des chaussures et des vêtements fermés, « de couleurs claires pour mieux repérer les tiques sur le tissu » et de « rentrer son pantalon dans ses chaussettes ». Elle recommande également d’éviter les zones herbeuses, comme les prairies et les sentiers de randonnée, où la « tique géante » vit et chasse.

En cas de contact avec la peau, il faut immédiatement le retirer à l’aide d’un tire-tique, puis désinfecter la zone de contact et la garder en observation pendant plusieurs semaines.

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