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un abattoir suspendu en Savoie après une plainte de L214 pour « actes de cruauté »

L’association a publié une vidéo qui montre notamment des animaux égorgés alors qu’ils sont encore conscients, ce qui est contraire à la réglementation en vigueur.

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La veste d'un militant de l'association L214, à Pau (Pyrénées-Atlantiques), le 31 août 2024. (QUENTIN TOP/HANS LUCAS/AFP)

L’activité d’un abattoir savoyard est « suspendu » suite à la réception d’une vidéo de l’association L214 révélant « constats de non-conformité » en attendant un « analyse approfondie »a déclaré la préfecture de la Savoie dans un communiqué mercredi 13 novembre. Les services de l’Etat chargés de l’application de la réglementation relative à la protection des animaux (DDETSPP 73) se rendront sur place. «dans l’établissement dans les plus brefs délais»rapporte la préfecture. « Des suivis appropriés seront mis en œuvre concernant les conditions d’abattage, les procédures documentées et le système de contrôle et d’autocontrôle de ces procédures par l’abattoir. »

L214 a déposé plainte mercredi auprès du parquet d’Albertville, qui n’a pas été en mesure d’en accuser réception dans l’immédiat. La préfecture de Savoie confirme de son côté que« Une plainte a été déposée aujourd’hui par L214 contre l’établissement » et qu’une information judiciaire est « en cours ».

L’association dénonce, dans le cas de l’abattoir de Saint-Etienne-de-Cuines, « actes de cruauté et de mauvais traitements » sur les moutons et les vaches, tués dans ses murs. L’association a publié une vidéo filmée sur place entre le 29 août et le 1er octobre, montrant notamment des animaux dont la gorge était encore consciente, ce qui est contraire à la réglementation en vigueur contre la souffrance animale, selon l’association.

En abattage, la mise à mort classique avec « vertiges » exige que les animaux soient inconscients au moment de la saignée. Cependant, ils présentent ici « signes caractéristiques de la conscience »dénonce L214. Puis, une fois les animaux suspendus, « la plupart luttent violemment »poursuit l’association. « Une première coupure au couteau s’ensuit sur les animaux encore vivants (mouvements de la patte arrière), alors qu’à ce stade ils devraient être morts »comme l’exige également la loi, a-t-elle déclaré.

L’association demande également à la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, ainsi qu’au préfet de Savoie, le « fermeture immédiate » de cet abattoir.

Cammile Bussière

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