La Cour de Paris a récemment condamné trois hommes jugés pour harceler contre le streamer Ultia. Douze mois, dont six fermés, pour un, des peines suspendues pour d’autres. À l’origine, une position de ce dernier lors d’un événement caritatif en direct sur Twitch au cours de laquelle elle avait dénoncé le comportement sexiste de la stremeur Stuxtag. Compte tenu du tsunami de la haine qu’elle a souffert, ces décisions ressemblent davantage à des gouttes d’eau dans un océan d’impunité.
Qui sont ces régimes numériques qui sont sur des femmes connues ou inconnues? Loin d’être un phénomène désorganisé, la cyberintimidation est aujourd’hui l’une des armes les plus efficaces de l’extrême droite. Une méthode de terreur qui vise certainement des militants féministes, mais aussi tous des militants à gauche. Chaque mot dissident à des pensées réactionnaires est désormais une cible avec un objectif, celle de silencieuse par l’intimidation, des insultes et menaces écrasantes pour l’épuisement.
Cependant, en théorie, depuis 2018, le code pénal a pu sanctionner la cyberintimidation dans les packs, c’est-à-dire en participant à une attaque concertée, même par un seul message, dès qu’elle fera partie d’une vague plus large. En d’autres termes, il n’est pas nécessaire d’avoir harcelé une personne à plusieurs reprises pour être condamnée, il suffit de contribuer à la poussée. En théorie, donc, une justice plus efficace. Mais dans la pratique, combien d’enquêtes mènent?
L’affaire Ultia est éloquente: des centaines de milliers de messages de haine, seulement trois condamnations. Une figure dérisoire en ce qui concerne l’ampleur des attaques. La justice semble exiger des victimes qu’ils mettent eux-mêmes à leur enquête, qu’ils collectent, compiler, identifier leurs bourreaux pour espérer un semblant de réponse judiciaire. C’est à eux de protéger chaque menace, chaque insulte, d’essayer de prouver les liens entre les auteurs, de faire face à la police et à l’inertie judiciaire. Pendant ce temps, les auteurs de ces violences numériques continuent, réapparaissant sous de nouveaux pseudonymes, multipliant les attaques avec la certitude qu’ils ne sont presque aucun risque.
Cette impunité ne se limite pas à une injustice pour les victimes; Il façonne insidieusement l’espace numérique dans un terrain propice à la radicalisation et à la diffusion des idéologies réactionnaires. Chaque vague de cyber-bill qui reste sans réponse judiciaire nourrit un climat où la haine devient une norme, où l’intimidation remplace le débat, où la peur se dissuade. Loin d’être une simple dérive, ce phénomène fait partie d’une stratégie politique: celle d’un équilibre de pouvoir où l’extrême droite impose ses règles par la terreur numérique.
Face à l’extrême droite, ne lâchez pas!
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