Ukraine : « Quand on est pour la paix, on devrait préférer Donald Trump » à Kamala Harris, estime Sarah Knafo, eurodéputée Reconquête
Résoudre la guerre en Ukraine en 24 heures, c’est ce que Donald Trump a promis lors de la campagne électorale américaine. Ce serait au détriment des Ukrainiens, estime Kamala Harris : « si Donald Trump gagne, Poutine s’installera à Kiev », a prévenu la candidate démocrate.
L’issue de la guerre en Ukraine est l’une des questions cruciales des élections américaines à laquelle l’Union européenne prête une attention particulière. «Trump affirme qu’il résoudra le conflit rapidement, mais c’est encore un de ses mensonges. Nous savons qu’il sera du côté de Poutine alors que l’Union européenne a toujours été du côté de l’Ukraine», assure Javier Moreno Sanchez, député européen socialiste espagnol, dans l’émission Ici l’Europe, sur France 24, Public Sénat et LCP.
«Beaucoup de gens à gauche pensent qu’une victoire de Donald Trump serait un désastre pour l’Ukraine, mais je n’ai pas entendu Volodymyr Zelensky dire qu’il avait peur de sa victoire, au contraire je l’ai entendu dire à Donald Trump qu’il acceptait de entamer des pourparlers de paix », rappelle Sarah Knafo, députée européenne et membre de Reconquête, le parti d’Eric Zemmour. «Chaque fois que la gauche américaine a été au pouvoir, l’intégrité territoriale de l’Ukraine a été remise en question : l’annexion de la Crimée en 2014 sous Barack Obama, l’invasion actuelle de l’Ukraine sous Joe Biden. Quand on est pour la paix, on devrait préférer Donald Trump», explique l’élu français qui fait partie des réseaux trumpistes sur le vieux continent et qui a suivi cet été des cours au Claremont Institute en Californie, un cercle intellectuel regroupant des proches de l’Américain. milliardaire.
Trump, l’aiguillon pour que les Européens obtiennent leur autonomie militaire ?
Alors que Donald Trump demande sans cesse aux Européens de contribuer davantage financièrement à l’Otan, quitte à menacer de ne pas protéger ses alliés en cas d’invasion russe, l’élection américaine du 5 novembre relance la question de l’autonomie militaire européenne. L’Union européenne peut-elle se défendre sans le parapluie américain ?
« La défense européenne est l’examen que nous avons toujours échoué », résume Javier Moreno Sanchez. « Nous commençons à en prendre conscience, mais nous devons poursuivre une véritable politique de défense européenne commune. N’oublions cependant pas que notre partenaire militaire essentiel reste les États-Unis et que nous devons poursuivre ce partenariat. » ajoute-t-il.
Pour l’eurodéputé zemmouriste, l’isolationnisme de Donald Trump est une opportunité à saisir : « cela nous mettra enfin face à nos responsabilités et en particulier la France qui a un avantage militaire sur le continent, avec l’arme atomique et la meilleure armée européenne. prendre le leadership de la défense européenne et arrêter de croire que notre défense peut se décider à Washington » conclut-elle.