Après un an de traque, à l’aide de drones et de missiles, les Ukrainiens ont finalement réussi à couler l’Ivan Khurs, un précieux navire russe et, en quelque sorte, l’ennemi public numéro un du pays depuis quelques temps. Selon les informations du magazine Forbes, un missile a touché le bateau espion, dimanche 24 mars, en mer Noire.
Le « Ivan Khurs » aurait été endommagé par un missile de croisière (missile à longue portée) alors qu’il était amarré à Sébastopol, en Crimée occupée, lors d’un raid qui a également endommagé trois navires de débarquement, précise le média américain. Les images satellites semblent en effet montrer des traces de brûlures sur la poupe du bateau.
Quatre navires russes endommagés
Par ailleurs, le site américain Business Insider précise, ce jeudi 28 mars, que la marine ukrainienne a déclaré avoir également frappé deux des grands navires de débarquement russes, le Yamal et l’Azov, en Crimée occupée ce samedi 23 mars ; avant d’indiquer, ce mardi 26 mars, qu’ils avaient également endommagé deux autres navires : l’Ivan Khurs, donc, et le « Konstantin Olshansky ».
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Si pour l’instant, l’état précis dans lequel se trouve l’Ivan Khurs reste inconnu, le ministre britannique de la Défense a de son côté déclaré dimanche dernier que la flotte moscovite au large de la mer Noire était « fonctionnellement inactif »précise Business Insider.
131 membres d’équipage
En mai 2023, des drones de la marine ukrainienne, chargés d’explosifs et contrôlés par satellite, ont poursuivi sans succès le navire russe alors qu’il naviguait près du détroit du Bosphore, situé à l’ouest de la mer Noire. , rappelle Forbes.
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« Le drone a dû parcourir plus de 310 milles (près de 490 kilomètres, NDLR) dans le cadre d’une opération extrêmement difficile »a déclaré une source officielle au journal Ukrainska Pravda.
« Le démarrage de la mission a été retardé en raison du mauvais temps. La connexion a été interrompue à plusieurs reprises », elle a ajouté. L’opération n’a cependant pas permis d’atteindre le fameux navire de renseignement, rapidement repéré en direction de Sébastopol, et visiblement intact.
Pesant près de 4 000 tonnes et transportant 131 membres d’équipage, le « Ivan Khurs » est équipé de récepteurs d’alerte radar (RWR) et de systèmes d’écoute électronique qui lui permettent de localiser les radars et batteries de missiles d’Ukraine.
Comme les avions de détection et de commandement Beriev A-50, systématiquement chassés par les forces sous pavillon jaune et bleu, l’Ivan Khurs fait partie des yeux de Moscou dans la région : le couler ou l’endommager gravement aveuglerait un peu plus la Russie, les deux dans ses tâches offensives, mais aussi pour défendre ses acquis, voire son propre territoire.