L’escalade est indéniable. Après plus de deux ans et demi de guerre entre l’Ukraine et la Russie, les deux nations ont encore accru l’intensité du conflit ces derniers jours. L’autorisation donnée à Kiev par les Américains d’utiliser des missiles à longue portée (ATACMS) pour frapper directement le territoire russe – après l’entrée en guerre, du côté de Moscou, des forces armées nord-coréennes – a poussé Vladimir Poutine à lancer un missile hypersonique sur le territoire russe. ville de Dnipro ce jeudi 21 novembre.
Ce samedi 23 novembre, le chef des renseignements militaires ukrainiens, Kyrylo Boudanov, a révélé aux médias l’existence de listes d’Ukrainiens à tuer établies par le gouvernement russe, rapporte Newsweek. « Ces listes sont composées des noms d’enseignants de langue, de littérature et d’histoire ukrainiennes, mais aussi d’anciens combattants ayant combattu dans des opérations antiterroristes, de journalistes, de scientifiques, d’écrivains, de prêtres de l’Église orthodoxe ukrainienne et d’autres personnes qui soutiennent l’Ukraine, du public et personnalités politiques, chefs d’État et de gouvernement »a déclaré Kyrylo Boudanov.
Les principales dates de la guerre en Ukraine
Kyiv dénonce la politique génocidaire du pouvoir russe
Selon les renseignements ukrainiens, les Russes auraient donné des instructions pour ces exécutions ciblées dans les régions ukrainiennes tombées sous leur joug. Pour Kyrylo Boudanov, « Les atrocités commises par les unités russes à Borodyanka, Bucha, Hostomel, Izyum, Marioupol et dans d’autres régions d’Ukraine démontrent que ces actions identiques et synchronisées répondent à une doctrine claire ».
Depuis le début du conflit avec la Russie, les autorités ukrainiennes dénoncent une volonté génocidaire de la part de Moscou. Au-delà de ça « la politique de la Fédération de Russie »Les Ukrainiens dénoncent ce qu’ils disent « Ukrainophobie ». Selon eux, Moscou imposerait par tous les moyens à ses citoyens la haine des Ukrainiens afin de banaliser et d’accepter les crimes commis.
Une campagne pour venir en aide aux aspirants déserteurs
Selon le média américain The Wall Street Journal, plus d’un million de personnes ont perdu la vie ou ont été blessées depuis le début du conflit entre les deux pays en février 2022. En septembre dernier, le journal publiait une estimation faisant état de 80 000 morts sur du côté ukrainien, contre 200 000 du côté russe. Un bilan qui pourrait s’alourdir encore plus rapidement après les derniers développements du conflit.
À la mi-novembre, les troupes nord-coréennes – 10 000 hommes au total – entrent officiellement dans le conflit, en soutien à Moscou. Selon Newsweek, les autorités ukrainiennes ont immédiatement déployé leur campagne pour accueillir les déserteurs au sein de ces nouvelles parties au conflit.
Depuis l’automne 2022, les services russes ont lancé la campagne et le site Internet « Je veux vivre » permettre aux soldats russes qui souhaitent déserter le front de faire appel aux Ukrainiens pour les aider. Aucun soldat nord-coréen n’a encore eu recours à ce service.