Nous en parlions il y a quelques semaines : la Russie a récemment fait un grand usage d’une arme rudimentaire mais terriblement efficace contre une Ukraine épuisée au front et dépourvue de tout, armes et soldats, d’une arme à la fois rudimentaire et terriblement efficace : des bombes planantes.
Ceux-ci, nommés KAB pour « Correktiruyemaya Aviabomba » (« bombe aérienne à trajectoire corrigée »), sont une adaptation d’anciennes bombes dont le Kremlin dispose en très grande quantité, notamment la FAB-500 dont la charge explosive est de 500 kg.
Pour un coût relativement modeste, on leur ajoute des kits, leur offrant un guidage précis et surtout la possibilité de planer sur des distances suffisamment importantes pour que l’armée de l’air russe puisse les lancer sans risque, loin des défenses anti-aériennes ukrainiennes. .
The Independent ou The War Zone ont dressé un portrait détaillé de la chose, et notamment pour le deuxième chantier de sa version la plus gargantuesque, basée sur le FAB-1500 M54, qui embarque dans son effrayant ventre une tonne et demie d’explosifs.
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Les bombes planantes, une terreur pour l’Ukraine
Comme l’expliquait le Financial Times du 7 avril, ces KAB ou bombes volantes russes sont devenues la terreur de l’Ukraine. A la fois ses troupes terrestres, qui sont régulièrement la cible de ces monstres explosifs, mais aussi ses civils et ses infrastructures énergétiques, que Moscou (notamment) a décidé de cibler.
Selon les chiffres cités par Forbes, environ 3 000 de ces bombes volantes pleuvent chaque mois sur des cibles ukrainiennes. L’urgence pour Kiev est donc double : si possible, frapper les avions qui les transportent puis les lancer, rechercher puis détruire les dépôts de munitions qui pourraient les abriter.
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Détruire les bombardiers qui aspergent le pays de ces KAB n’est évidemment pas une chose facile : les avions peuvent accomplir leur sale besogne loin des défenses anti-aériennes ukrainiennes, qui ne peuvent agir. C’est donc au sol, avec des missiles à longue portée, que Kiev intervient.
La récente frappe dévastatrice sur l’aérodrome de Djankoï (ou Dzhankoi), bien qu’elle ait principalement visé des hélicoptères de combat ou des systèmes anti-aériens S-300 et S-400, est un exemple de cette défense proactive.
Mais Djankoi, qui a pu être touché grâce à des missiles longue portée ATACMS discrètement transférés par les Etats-Unis, n’est pas le seul aéroport militaire touché par Kiev, qui les traque avec impatience.
En avril, et comme le rapportent la BBC ou la Voix du Nord, le pays affirmait par exemple avoir détruit au moins six avions russes, et en avoir endommagé bien d’autres, lors d’une attaque massive contre la base de Morozovsk.
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Un stock important de KAB ciblé sur la base de Kushchyovskaya
L’autre volet du plan de Kiev est donc de chercher à détruire, partout où cela est possible, les dépôts de munitions contenant, entre autres, ces bombes planantes qui lui font tant de mal, si souvent. Et on dirait qu’elle réussit quand il s’agit de jolis clichés.
Toujours selon Forbes, et des images satellite publiées sur les réseaux sociaux, la base russe de Kushchyovskaya, située à près de 200 kilomètres des positions ukrainiennes les plus proches, a été frappée le dernier week-end d’avril par une nuée de projectiles à longue portée, probablement des drones, à grande puissance. succès.
Et massivement : lors de plusieurs raids distincts, notamment (et encore) contre des raffineries russes, les autorités russes expliquent que 66 avions ont été abattus, ce qui laisse supposer l’ampleur des essaims utilisés pour noyer les défenses locales sous ce chiffre.
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Les dégâts causés par une frappe ukrainienne sur la base aérienne russe de Kushchyovskaya sont visibles sur de nouvelles images satellite à haute résolution.
Ce site se situe à plus de 200 kilomètres de la ligne de front en Ukraine. pic.twitter.com/HXNaB7ClGp
– Brady Africk (@bradyafr) 28 avril 2024
Dernière mise à jour du renseignement de défense sur la situation en Ukraine – 30 avril 2024.
Pour en savoir plus sur l’utilisation du langage par le renseignement de défense : https://t.co/F5Zc0CXcAz #StandWithUkraine 🇺🇦 pic.twitter.com/NdVWZJVbdX
– Ministère de la Défense 🇬🇧 (@DefenceHQ) 30 avril 2024
Selon le ministère britannique de la Défense, Kushchyovskaya est l’une des bases d’où décollent les bombardiers transportant puis lançant des KAB sur des cibles ukrainiennes. Il affirme que les images montrent des restes de bombes en vol stationnaire, détruites lors de l’explosion de leur centre de stockage.
Ce n’est certainement qu’une goutte d’eau dans un océan de feu, et il reste des milliers de ces KAB à détruire pour Kiev, ou à lancer pour Moscou. Cela prouve néanmoins, poursuivent les renseignements de Sa Majesté, la capacité de l’Ukraine à perturber les opérations aériennes russes. On se souvient aussi de la façon dont Kiev pourchassait et abattait les précieux Beriev A-50, compliquant considérablement la tâche des « Voienno-vozdouchnye sily Rossiï« l’armée de l’air du Kremlin.
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Si le pays continue de souffrir sur le terrain, devant reculer face à de nouveaux assauts russes avant l’arrivée massive d’obus et d’armes occidentales, notamment américaines, la montée en puissance des drones à longue portée de Kiev et les livraisons de missiles. d’une durée significative par les États-Unis augmentera les possibilités de mener de telles « grèves ».
On dirait que 🇺🇦a fait une autre frappe ATACMS près de Kuban, Luhansk.
L’action commence à 03h50. Un raté et 3 coups sûrs en une minute. pic.twitter.com/aGP4cWKY07
– JB Schneider (@JohnB_Schneider) 1 mai 2024
Rapportée par Newsweek, une vidéo montre des dizaines de soldats russes fauchés à découvert par un missile ATACMS, apparemment des munitions à fragmentation. L’Ukraine se plie, se plie même, mais elle ne se brise pas. L’afflux d’armes et de munitions pourrait redresser le rapport de force actuel, et la tactique coûteuse et meurtrière de la Russie, qui a perdu près de 6 000 hommes en moins d’une semaine selon Kiev et Newsweek encore, ne peut être viable à long terme.