Uini Atonio, avant le match de La Rochelle face à Pau : « J’ai l’impression qu’on n’est pas loin »

« Le groupe rochelais a-t-il été bouleversé par la lourde défaite concédée samedi dernier face à l’UBB (34-14) ?
Agacés, je ne sais pas si c’est le bon mot, mais en gagnant là, en faisant des danses à chaque fois, ils ont bien préparé ce match. Le plus frustrant, c’est d’avoir été un peu dominé sur le terrain. Nous n’avons pas non plus réussi à dépasser leur bonne défense. Nous avons beaucoup à apprendre avant de terminer cette saison. Car les trois matches restants ne sont pas de tout repos.

Après le match, Ronan O’Gara a déclaré que « l’équipe avec le plus d’envie (avait) gagné ». Pensez-vous aussi que vous en avez manqué ?
Peut-être pas mais on l’a raté, on était là pour dominer devant et jouer le ballon vite et on s’est fait bousculer devant. A partir de là, c’est dur de gagner, surtout à domicile, où ils font du bon rugby cette année, avec beaucoup de vitesse. Bravo à eux. Si nous les retrouvons plus tard dans la saison, j’espère que nous ne l’oublierons pas.

Comment retrouver le désir ?
Si tu ne veux pas, surtout après avoir pris 34 points, ne viens pas à l’entraînement, je ne vois pas pourquoi tu fais ce sport.

Quelle était l’ambiance cette semaine ?
Si nous commençons à agir maintenant, les dernières semaines vont être longues. Franchement, nous sommes déçus mais nous avons envie de travailler, d’attaquer ce match contre Pau, un concurrent direct, juste derrière nous au classement. On a attaqué la semaine assez vite, lundi et mardi, on a été obligé de revenir à l’essentiel. Nous nous sommes entraînés dans des domaines où nous n’étions pas assez bons.

Dans quel état physique et mental se trouve le groupe ?
Franchement, ça va, on entend de l’extérieur que La Rochelle est tombée de haut ou autre, mais à l’intérieur, on vit bien. Nous savons que nous ne gagnons pas tous les matchs. L’année dernière, nous avons disputé deux finales, on s’attend désormais à ce que nous soyons aux premières places. Aujourd’hui on est dans les six, on n’est pas en mauvaise position, on ne joue pas pour le maintien. Il faut juste réajuster notre rugby, dominer davantage devant et je pense qu’on retrouvera le Stade Rochelais qu’on a vu depuis trois ou quatre ans. J’ai l’impression qu’on n’est pas loin, il y a des détails à régler et je pense qu’ils le seront d’ici la semaine.

Pau, que vous recevez samedi soir, est un adversaire dangereux…
Oui, c’est une très bonne équipe. Nous y avons gagné cette saison mais ils veulent se qualifier. Ils sont jeunes mais jouent très bien. Il faudra avoir au moins 9/10 pour battre cette équipe.

Personnellement, vous enchaînez les matchs depuis plusieurs saisons. Vous n’avez pas l’impression de tirer sur la corde ?
J’ai un mode de vie sain et j’aime m’entraîner. Je n’aime pas ne pas jouer. Je suis un peu fatigué. Si je commence à le perdre mentalement, ça va être dur mais là ça va quand même. J’en ai encore sous les pieds. »