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Ugo Humbert, qualifié pour la finale à Tokyo (Tennis)

J’ai très bien commencé, avec les mêmes intentions que lors de mes trois premiers matches. Mais Machac m’a gêné en ne mettant pas trop de rythme. Je ne l’avais jamais joué, il est assez spécial… Alors, je me suis un peu endormi, j’ai commencé à manquer, je suis un peu sorti du match. Je me suis parlé pour me rebooster en début de troisième, pour activer quelque chose. Et c’est revenu. Je suis content de la fin du match où j’ai gagné les quatre derniers matchs, en jouant bien. Après, que je joue avec la main droite ou avec le manche de la raquette, je m’en fiche, ce qui compte c’est de gagner le match !

Une finale à Tokyo, qu’est-ce qui vous inspire ?
Tellement heureux. C’est une ville qui compte pour moi. C’est ici que j’ai rencontré Jérémy (Chardy, son entraîneur) et nous avons commencé à établir des liens. Et je trouve les Japonais incroyables. Ils sont si gentils et respectueux que cela rend chaque instant agréable. Je me sens vraiment bien dans cette ville.

« J’ai de bonnes sensations car, dans ma tête, je suis calme »

Comment expliquez-vous que vous jouiez parfaitement libéré cette semaine ?
Parce que je n’ai pas atteint l’objectif que je m’étais fixé et j’ai passé à autre chose.

Quel était cet objectif ?
Je voulais finir parmi les huit de la Race et me qualifier pour le Masters. C’était mon objectif en début de saison. Aujourd’hui, je suis trop loin au classement, la question ne se pose plus. Je me suis brûlé avec ça… A vouloir jouer chaque semaine, j’ai mal géré mon emploi du temps, je n’ai pas fait les choses de la bonne manière. Soudain, je me suis épuisé mentalement. Pendant toute la tournée américaine, et notamment à l’US Open, je n’avais plus d’énergie. En fait, j’apprends encore. Gagner un tournoi vous demande beaucoup d’énergie. Mentalement, je chercherai loin. Quand j’ai gagné Marseille en début d’année, juste après avoir été épuisé. Nous pensons que nous pouvons avancer, mais nous ne voyons pas cela se produire. Je pense que je gère mieux les moments où j’ai besoin de me reposer et de prendre du temps pour moi. C’est la clé pour que je puisse performer.

Alors, en ce moment, êtes-vous au bon endroit ?
Bon… je me dis que finir l’année le 15, le 20 ou le 25 ne changera absolument rien à ma vie. Je suis venu à Tokyo juste accompagné de mon kiné et je me dis que le plus important c’est d’avoir le bon état d’esprit : se battre, se taire et être concentré sur mon tennis. Dès les premiers jours ici, j’ai réalisé que je tapais vraiment bien. A part aujourd’hui, je n’ai pas eu beaucoup de trous. J’ai de bonnes sensations car, dans ma tête, je suis calme.

Qu’est-ce que ça fait d’affronter Arthur Fils (vainqueur en demi-finale contre Holger Rune) en finale ?
Ça va être énorme ! Mais ce ne sera pas facile pour moi. Je pense qu’Arthur a énormément progressé. Même s’il avait perdu ses deux matches, je pensais qu’il jouait déjà bien en Coupe Davis. Il a progressé dans le service. Sur le coup droit, ça fait plus mal qu’avant. Son physique est meilleur. J’ai regardé presque tous ses matchs cette semaine et il a joué à un très bon niveau. Ces matchs franco-français sont difficiles à préparer. Mais quoi qu’il arrive demain (mardi), ça va être cool pour le tennis français. Au-delà du titre, cela crée une concurrence entre nous et cela ne peut être que bénéfique. »

Cammile Bussière

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