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UBS-Credit Suisse: un monstre est né


Le Credit Suisse était tellement affaibli qu’un premier vent mauvais de panique bancaire l’a fait chavirer. Son rival suisse, UBS, l’a racheté dimanche 19 mars pour une somme dérisoire : 3 milliards d’euros. « C’est la création d’un monstre », s’inquiète le quotidien zurichois Nouvelle Zürcher Zeitung. Car l’établissement, désormais leader de la gestion de fortune, va se retrouver à gérer près de 3.400 milliards d’euros d’actifs, soit plus de 4 fois le PIB de la Suisse.

La naissance de ce monstre pourrait s’accompagner d’un plan social monstrueux. Les deux banques sont en effet très similaires. Leur fusion entraînera de nombreuses fermetures d’agences et encore plus de suppressions d’emplois en raison de multiples « doublons ».

La gauche suisse a déjà organisé des manifestations devant les sites du Credit Suisse, à Zurich et à Genève, pour dénoncer l’utilisation de l’argent public pour racheter l’établissement bancaire. « Si le climat était une banque, il serait déjà sauvé », ils ont scandé. « Il est scandaleux que la grande banque se soit enrichie pendant des années et que maintenant la communauté doive payer », ont noté les organisateurs dans leur communiqué de presse, ajoutant que « l’establishment a distribué des milliards en bonus et dividendes ».

Toujours plus de risques

La banque centrale et le gouvernement suisse ont participé activement à cette absorption forcée, offrant des garanties pour convaincre UBS de racheter son ancien rival, ouvrant jusqu’à 200 milliards d’euros de lignes de crédit.

La fragilité du Credit Suisse découle des multiples scandales pour lesquels la banque a été sanctionnée. En France, elle s’est engagée à verser 238 millions d’euros afin d’éviter des poursuites pour démarchage illégal de clientèle et blanchiment aggravé de fraude fiscale entre 2005 et 2012.

Jugée en 2014 aux États-Unis pour fraude fiscale, elle a été condamnée à une amende de 2,6 milliards de dollars. En 2021, elle est mouillée dans une affaire de corruption au Mozambique, où elle aurait détourné des prêts publics pour le développement d’infrastructures maritimes, pour verser des pots-de-vin. En 2022, elle est condamnée en Suisse dans une affaire de blanchiment d’argent liée à un réseau de cocaïne bulgare…

Un rôle actif dans la crise financière de 2008

La banque a même participé activement à la crise financière de 2008, en titrisant des prêts hypothécaires. Sauvée in extremis par le fonds souverain du Qatar, elle décide néanmoins, contre toute logique prudentielle, de réduire encore ses fonds propres pour prendre toujours plus de risques. Elle a ainsi perdu plusieurs milliards d’euros ces dernières années dans la faillite de sociétés d’investissement ultra-spéculatives, Greensill et Archegos, dans lesquelles elle avait investi.

Son rachat par UBS n’augure rien de bon. L’établissement a été poursuivi aux États-Unis, en Allemagne et en France pour blanchiment de fraude fiscale.


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Cammile Bussière

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