Ubisoft divertir : De nouvelles spéculations sur une sortie d’Ubisoft de la bourse font grimper ses actions
(BFM Bourse) – L’agence de presse Reuters a rapporté ce vendredi que les actionnaires du groupe cherchaient les moyens de structurer une opération de radiation sans réduire le contrôle de la famille Guillemot.
Une nouvelle fois, le cours de l’action Ubisoft s’envole au cours de la séance. Le titre de l’éditeur de jeux vidéo s’est envolé brutalement ce vendredi, peu avant 15 heures. Alors qu’il était auparavant stable, le titre a bondi, gagnant jusqu’à 18% avant de stagner ses gains à 13,8% vers 16 heures. Ce mouvement brutal s’est produit après la publication du Reuters. information.
L’agence a indiqué que les actionnaires d’Ubisoft chercheraient des moyens de structurer une radiation (et donc le rachat des actions des actionnaires minoritaires) du groupe sans diluer le contrôle de la famille Guillemot, les fondateurs de la célèbre société. pour Assassin’s Creed et Les Lapins Crétins.
« La famille Guillemot, qui en est l’actionnaire principal et fondateur, a discuté ces dernières semaines avec Tencent et d’autres investisseurs du financement d’un rachat par les dirigeants du plus grand fabricant français de jeux vidéo », rapporte l’agence citant des sources proches du dossier.
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Baisse de prix
Tencent est l’allié de la famille Guillemot depuis un accord daté de septembre 2022 qui a fait entrer le mastodonte chinois du numérique (16 milliards de dollars de bénéfices sur son dernier exercice) dans le concert familial. La famille Guillemot (15,4%) et Tencent (9,99%) détiennent ensemble aujourd’hui 25% du capital et 29,9% des droits de vote.
Contacté par BFM Bourse, un porte-parole d’Ubisoft n’a fait aucun commentaire. La direction de l’entreprise a expliqué à plusieurs reprises qu’elle considérait toutes ses options stratégiques dans l’intérêt de ses parties prenantes.
Comme le note un intermédiaire financier, les informations de Reuters suivent celles de Bloomberg, publiées début octobre. L’agence américaine rapportait alors que la famille Guillemot envisageait plusieurs options, dont un radiation.
Une telle opération serait facilitée par le fait que le titre est en baisse, avec un cours en baisse de 43% depuis le début de l’année, malgré les rumeurs de spéculation.
Perte opérationnelle
Ubisoft vit une année noire en Bourse. Fin septembre, le groupe a émis un lourd avertissement sur ses résultats en raison de sorties de jeux décevantes (« Star Wars Outlaws » et dans une moindre mesure « XDefiant ») et du report de son blockbuster « Assassin’s Creed Shadows ». A tel point que sa capitalisation boursière ne pèse désormais plus que 1,75 milliard d’euros.
Au premier semestre de son exercice 2024-2025, l’éditeur de jeux vidéo a enregistré une perte opérationnelle de 272 millions d’euros, due notamment à la contre-performance commerciale de Star Wars Outlaws.
Le groupe avait fait l’objet ces dernières années de spéculations régulières sur d’éventuels intérêts de rachat de la part de concurrents ou de fonds de capital-investissement. Mais ces spéculations se sont arrêtées brutalement en septembre 2022, en raison de l’accord entre Tencent et la famille Guillemot. Parce que les investisseurs ont estimé que cette alliance créait un recul important contre des approches potentielles.
Stifel a estimé, après l’annonce de cet accord avec Tencent, que la probabilité d’une offre avait été réduite. Invest Securities a estimé, de son côté, que cette alliance « préservait » l’indépendance de l’entreprise.
Cet accord de 2022 prévoit que Tencent ne pourra pas augmenter sa participation au-delà de 9,99 % dans Ubisoft pendant huit ans (jusqu’en 2030). Mais cette clause de plafonnement contient une exception dans le cas de « dépôt par un tiers d’une offre publique visant les titres d’Ubisoft Entertainment ».
Ainsi, dans l’hypothèse où un autre acteur du jeu vidéo ou un fonds ferait une offre publique hostile, c’est-à-dire non approuvée par le conseil d’administration d’Ubisoft, Tencent, allié des Guillemots, pourrait très bien riposter. « Ils pourraient effectivement lancer une contre-offre », juge un analyste.
Julien Marion – ©2024 BFM Bourse
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