» C’est une erreur « . C’est par ces mots que Jean-Luc Mélenchon a réagi ce vendredi 18 octobre à l’élimination du leader du Hamas Yahya Sinwar, tué jeudi à Gaza par les forces armées israéliennes. » Tuer le leader du Hamas est une erreur, même si vous le détestez, même s’il est le leader de vos adversaires. Car c’était avec lui que nous négociions le retour des otages. Tu l’as tué, il n’y a plus de négociations », a-t-il déclaré vendredi 18 octobre lors d’une réunion publique à Cahors réunissant 500 sympathisants de la France Insoumise et à laquelle étaient conviés les journalistes de CNews.
» Si vous êtes capable de tuer les gens un par un, pourquoi tuez-vous tout le monde à Gaza ? Comment cela se fait-il ? Pour quoi ? Cela ne tient pas », a-t-il ajouté, visant directement la politique menée par le Premier ministre Benjamin Netanyahu. Ces propos vont à contre-courant de la majorité de la classe politique française qui s’est félicitée de l’élimination de Yahya Sinwar, cerveau des sanglants attentats du 7 octobre 2023, qui ont fait 1 200 morts, dont plus de 800 civils.
Le soutien à Gaza au cœur de la communication de LFI
En septembre dernier, Jean-Luc Mélenchon avait déjà dénoncé l’élimination de Hassan Nasrallah, chef du Hezbollah libanais. » L’assassinat de Hassan Nasrallah est une nouvelle étape vers l’invasion du Liban et la guerre générale. La France ne compte plus sur place. Les crimes de Netanyahu continueront puisqu’ils restent impunis. Le danger est extrême pour la région et le monde », écrivait-il le 28 septembre sur son compte X.
Depuis les attentats du 7 octobre 2023, LFI se distingue régulièrement de la majorité des partis politiques français par ses positions tranchées sur la guerre qui fait rage au Moyen-Orient. Les Insoumis avaient notamment refusé de qualifier le Hamas d’organisation terroriste. Le parti de Jean-Luc Mélenchon tente de faire du soutien à Gaza un pilier du programme commun de la gauche. Mais son radicalisme divise profondément la coalition du Nouveau Front populaire.