Divertissement

« Tu n’aurais pas dû… » : Juliette Binoche fond en larmes après un témoignage poignant, ses accusations suscitent des réactions


Par Justine Texier | Journaliste

Passionnée de sport et de tennis, Justine est entrée dans le monde des célébrités et n’en est plus jamais sortie ! A l’affût des moindres secrets du grand écran, elle connaît tout des couples et des séparations. Vous ne pourrez pas lui cacher un potin !

Un texte émouvant, pour un discours fort ! Quelques heures après la publication de son témoignage dans « Libération », dans lequel elle expliquait avoir souvent subi des maltraitances de la part de nombreux réalisateurs, Juliette Binoche est revenue sur ces expériences devant Mouloud Achour dans l’émission « Clique ». Un moment poignant, durant laquelle elle a fini en larmes…

Juliette Binoche en larmes dans « Clique ». @ Canal + © Canal+, Clique

Le reste après l’annonce

Les langues continuent de se délier… Quelques semaines après les témoignages forts de Judith Godrèche, Vahina Giocante et Isild Le Besco contre la maltraitance des hommes au cinéma, c’est Juliette Binoche qui a décidé de prendre la parole publiquement, révélant dans un texte poignant (publié par Libérer ce mardi 30 avril) les nombreuses expériences traumatisantes vécues avec les réalisateurs français.

Un témoignage fort, sur lequel elle est revenue dans l’émission Cliquez sur. Révélant qu’elle avait reçu des messages de soutien de la part de «réalisateurs masculins et Claire Denis« , a-t-elle expliqué qu’un message l’avait plus touchée que les autres : « Christophe Honoré m’a dit un truc simple, mais qui m’a fait du bien, il m’a dit : ‘Tu n’aurais pas dû vivre ça’« .

Ému, Mouloud Achour lui a alors confié que «c’est ce que nous pensons tous« . »C’était très, très difficile à lire« , a-t-il alors confié, avant de se demander : « Comment a-t-elle pu vivre cela ?« . En larmes, Juliette Binoche s’est alors confiée sur son état d’esprit : « En même temps, je pense que ça m’a rendu plus fort, parce que ça me rend plus courageux, ça me rend plus humain. Je pense que lorsque nous éprouvons de la souffrance, de la douleur ou des difficultés, cela crée certes des défauts en nous, car cela brise, cela trahit, cela maltraite, mais en même temps (…) cela nous permet d’être plus humains, car nous devons briser la fierté, tout ce qui nous rend trop rigide« .

Un témoignage très fort, en tout cas, pour la mère de la jeune Hannah Magimel, mais qui pourrait encore faire sensation dans le cinéma français. Il faut dire que dans sa chronique, l’ex-compagne de Benoît Magimel n’a pas hésité à donner les noms des réalisateurs qui lui avaient fait vivre un enfer.

Un témoignage choc… mais des réactions

Racontant notamment que Pascal Kané, réalisateur du film Liberté belleest silencieuse « jeté sur (elle) pour (l’embrasser)« , elle a également mis en cause le comportement du réalisateur Jacques Doillon, déjà récemment accusé de viols et d’agressions sexuelles par plusieurs actrices dont Judith Godrèche. Déjà perturbé par le « des scènes de nu qu’il lui impose aussitôt« , l’actrice est choquée en lisant les répliques du personnage interprété par Sami Frey, censé être son beau-père. « Ta mère veut que je t’aime. Elle veut qu’on fasse l’amour ensemble« , lui dit-il. « Je ne suis pas sûr d’avoir compris ces lignes à l’époque« .

Si les réalisateurs impliqués n’ont pas encore réagi, d’autres ont décidé de prendre la parole : dans une autre tribune publiée par le magazine ELLE, une centaine d’hommes ont décidé de soutenir le mouvement #MeToo. Parmi lesquels des réalisateurs, comme Mathieu Amalric, Jacques Audiard, Jérôme Bonnel, Serge Hazanavicius ou encore Eric Lartigau, ou des acteurs dont Swann Arlaud, Eric Elmosnino, Reda Kateb.

Une déclaration nécessaire selon l’actrice : « C’est fondamental, car à partir du moment où nous sommes entendus, écoutés, nous existons d’abord. Et la douleur fait moins mal. D’une manière ou d’une autre, ce que j’ai vécu n’est rien comparé à ce que d’autres ont vécu. Je pense que j’avais une sorte de force, une résistance, certainement grâce à l’éducation de ma mère. Mais il y en a qui n’ont pas cette force. Et là, c’est important d’être entendu, je pense même que c’est essentiel« , a-t-elle révélé. Et nous espérons que leurs paroles permettront enfin de faire avancer les choses…

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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