Lors d’une récente opération qui met en lumière les liens complexes entre différents groupes terroristes au Moyen-Orient, l’armée israélienne (FDI) a secouru une femme yézidie de 21 ans de la bande de Gaza. Cette intervention révèle une histoire de survie s’étalant sur une décennie et traversant les frontières de l’Irak, de la Syrie et de Gaza.
Fawzia, la jeune femme sauvée, n’avait que 11 ans lorsqu’elle a été enlevée à sa famille par l’État islamique (Daesh) en Irak. Son calvaire a commencé en 2014, au moment où Daesh étendait son emprise sur de vastes territoires en Irak et en Syrie. Comme des milliers d’autres filles et femmes yézidies, Fawzia a été victime de trafic d’êtres humains, vendue à un habitant de Gaza qui l’a ensuite emmenée sur le territoire palestinien.
Le sauvetage de Fawzia a été orchestré par l’unité de coordination des activités gouvernementales dans les territoires (COGAT) de Tsahal. Après son extraction de Gaza, elle a retrouvé sa mère à Sinjar, une ville yézidis de l’ouest de l’Irak, près de la frontière syrienne. Selon les Nations Unies, environ 5 000 Yézidis ont été assassinés et plus de 10 000 ont été victimes de trafic. La ville de Sinjar, conquise par Daesh, est devenue le symbole de cette tragédie, marquée par des massacres, des viols et des conversions forcées à l’islam.
Le ministère israélien des Affaires étrangères a relayé cette histoire sur les réseaux sociaux, soulignant qu’elle « nous rappelle la cruauté à laquelle sont confrontés les enfants yézidis kidnappés contre leur gré ». Le ministère a également profité de cette occasion pour rappeler que « 101 Israéliens sont toujours retenus en otages à Gaza ».