MISE À JOUR SUR LA SITUATION – Les combats terrestres entre soldats israéliens et terroristes du Hamas se poursuivent ce samedi, notamment à Rafah et aux alentours de la ville, au sud de la bande de Gaza, à la frontière égyptienne.
Ce samedi 15 juin, l’armée israélienne a bombardé la bande de Gaza où la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas depuis plus de huit mois a ravivé ces derniers jours les tensions à la frontière libanaise et au Yémen.
Les espoirs d’un cessez-le-feu semblent s’estomper alors que les demandes contradictoires d’Israël et du Hamas laissent peu d’espoir de voir le plan annoncé il y a deux semaines par le président américain Joe Biden se concrétiser. .
Huit soldats israéliens morts dans la bande de Gaza
L’armée israélienne a annoncé ce samedi la mort de huit soldats dans le sud de la bande de Gaza. Ces huit soldats « tombé lors d’une activité opérationnelle dans le sud de la bande de Gaza », a indiqué l’armée dans un communiqué. Selon plusieurs médias israéliens, ils ont été tués dans l’explosion de leur véhicule de transport de troupes près de la ville de Rafah, au sud du territoire palestinien.
Les combats terrestres se poursuivent à Rafah
Les bombardements et les combats au sol entre soldats israéliens et combattants palestiniens se sont poursuivis ce samedi, selon des habitants, notamment à Rafah et aux alentours de la ville, au sud de la bande de Gaza. Des images de l’AFPTV montrent des rues désertes de cette grande ville du territoire palestinien en proie à une crise humanitaire majeure. La famine menace la bande de Gaza où 75 % des quelque 2,4 millions d’habitants ont été déplacés par la guerre, selon l’ONU. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), plus de 8 000 enfants de moins de cinq ans ont été soignés à Gaza pour malnutrition aiguë, « dont 1 600 enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère ».
Tirs à la frontière israélo-libanaise
Les craintes d’une extension du conflit au-delà de la bande de Gaza se sont accrues ces derniers jours. Le mouvement islamiste libanais Hezbollah, allié du Hamas, a indiqué que ses intenses frappes depuis mercredi sur le territoire israélien étaient une réponse à l’assassinat par Israël de l’un de ses commandants. Samedi encore, les belligérants ont échangé de nouveaux coups de feu à la frontière entre les deux pays.
Le président français Emmanuel Macron a annoncé jeudi que la France, les États-Unis et Israël développeraient un format « trilatéral » une feuille de route française pour contenir les tensions à la frontière israélo-libanaise. Le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant a rejeté vendredi cette nouvelle initiative, accusant Paris de« hostilité » à l’égard d’Israël, des déclarations dénoncées comme « déplacé » au sein même de la diplomatie israélienne.
Série d’attaques des Houthis en mer Rouge
De leur côté, les rebelles yéménites houthis, alliés du Hamas qui disent agir en soutien aux Palestiniens à Gaza, ont revendiqué ces derniers jours une série d’attaques contre des navires en mer Rouge, qui ont poussé Washington à « détruire » au Yémen sept radars nécessaires à ce type d’opérations.
Lors d’une autre tournée au Moyen-Orient cette semaine pour promouvoir un plan de cessez-le-feu à Gaza, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a déclaré : « la meilleure façon » contribuer à la résolution des violences entre le Hezbollah et Israël était « pour résoudre le conflit à Gaza et obtenir un cessez-le-feu ».
La guerre a été déclenchée le 7 octobre par l’attaque lancée par le Hamas depuis Gaza dans le sud d’Israël, qui a fait 1.194 morts, pour la plupart des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de données officielles israéliennes. Sur 251 personnes enlevées, 116 sont toujours retenues en otage à Gaza, dont 41 sont mortes, selon l’armée. En représailles, l’armée israélienne a lancé une offensive de grande ampleur à Gaza qui a fait 37.296 morts, en majorité des civils, selon le Hamas.
