Empêtré dans des ennuis judiciaires alors que la campagne pour l’élection présidentielle de novembre bat son plein, Donald Trump pourra se consoler en regardant son portefeuille. L’ancien président américain recevra des millions d’actions supplémentaires de son groupe de médias, évaluées à plus d’un milliard de dollars au cours actuel, en vertu d’une clause satisfaite mardi.
Le document d’introduction en bourse de Trump Media and Technology Group (TMTG) déposé auprès de l’organisme américain de réglementation des valeurs mobilières, la SEC, prévoyait que des titres supplémentaires seraient émis si le prix restait à un certain niveau pendant 20 séances de bourse sur une période de 30 jours de marché.
Un titre en Bourse depuis le 26 mars
Trois seuils ont été fixés, chacun déclenchant l’émission d’un certain nombre d’actions si les conditions étaient remplies. Le cours de l’action a toutefois largement dépassé le seuil le plus haut lors des vingt premiers jours de cotation de TMTG, entré en bourse le 26 mars. Cela devrait se traduire par l’émission de 40 millions de nouveaux titres, dont 36 millions attribués à Donald Trump.
Au cours de clôture de mardi soir, qui correspondait à la 20e séance depuis l’introduction en bourse, la valeur des actions que recevrait l’ancien locataire de la Maison Blanche s’élève à 1,17 milliard de dollars.
Selon un document actualisé publié mi-avril par la SEC, la participation de Donald Trump suite à l’émission de ces nouvelles actions s’élèverait à 64,9% du capital, pour une valorisation totale de 3,7 milliards de dollars, toujours au cours actuel. Cette valorisation est liée au chiffre d’affaires de l’entreprise, qui n’a atteint que 4 millions de dollars en 2023, pour une perte nette de 58 millions de dollars.
Un prix particulièrement volatil
Le prix du TMTG, dont le symbole à la Bourse du Nasdaq de New York est DJT, les initiales de l’ancien président, a chuté de près de 59 % depuis son sommet du jour de l’introduction. Très volatil, il a néanmoins repris plus de 44% sur la semaine écoulée.
Jeudi, le directeur général de TMTG, l’ancien parlementaire républicain Devin Nunes, a adressé une lettre au Nasdaq pour dénoncer de possibles manipulations de cours réalisées par des hedge funds, notamment Citadel Securities et Jane Street Capital. L’influent patron de Citadel, Ken Griffin, a qualifié Devin Nunes de « perdant », l’accusant de vouloir indûment imputer la chute du titre aux hedge funds.
