La diplomatie actuelle menée par Washington sur l’Ukraine ne plaît pas du tout à Donald Trump. En pleine campagne présidentielle américaine et alors que le dirigeant ukrainien est en visite aux Etats-Unis, le candidat républicain a vertement critiqué mercredi Volodymyr Zelensky, l’accusant de « refuser de conclure un accord » avec la Russie.
« Nous continuons à donner des milliards de dollars à un homme qui refuse de conclure un accord, Zelensky », a déclaré M. Trump lors d’un meeting de campagne en Caroline du Nord. « Chaque fois qu’il est venu dans notre pays, il est reparti avec 60 milliards de dollars. Je pense qu’il est le meilleur vendeur de la planète », a plaisanté l’ancien président.
Rencontre Trump-Zelensky incertaine
Une rencontre entre l’ancien locataire de la Maison Blanche et le président ukrainien avait été évoquée en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies. Mais cet entretien risque d’être annulé selon la presse américaine. Cette dernière assure que Donald Trump n’a pas apprécié une interview accordée par Volodymyr Zelensky au magazine Forbes. New Yorkaisdans lequel il affirme que le candidat républicain « ne sait pas vraiment comment arrêter cette guerre ».
Donald Trump a en effet affirmé début septembre qu’il avait un « plan précis » pour mettre fin à la guerre en Ukraine, mais qu’il ne le dévoilerait pas afin de maintenir l’effet de « surprise ». « Si je gagne, en tant que président élu, je veillerai à ce qu’un accord soit conclu, c’est garanti. » Il a répété à plusieurs reprises qu’il résoudrait la guerre entre la Russie et l’Ukraine « en 24 heures », sans jamais expliquer comment.
Zelensky attendu à la Maison Blanche
L’ancien président s’est montré ces derniers mois particulièrement critique à l’égard des milliards de dollars dépensés par les Etats-Unis pour soutenir Kiev dans sa guerre contre Moscou, appelant l’Europe à « se mettre en mouvement ».
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Volodymyr Zelensky sera toutefois à Washington ce jeudi, où il rencontrera son homologue Joe Biden à la Maison Blanche. Il se rendra également au Capitole, pour des rencontres avec plusieurs parlementaires de haut rang, notamment au Sénat. Il ne s’entretiendra toutefois pas avec le chef républicain de la Chambre des représentants Mike Johnson, qui avait sauvé au printemps un plan d’aide à l’Ukraine. Le ténor républicain, soumis dans son hémicycle à de fortes pressions d’élus proches de Donald Trump, a affirmé avoir un empêchement.
