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Trump nomme une femme, Susie Wiles, chef de cabinet, se dit prête à parler à Poutine – 11/08/2024 à 10:31

Donald Trump et Susie Wiles le 6 novembre 2024 à West Palm Beach, en Floride (AFP / Jim WATSON)

Donald Trump a procédé jeudi à sa première nomination majeure, en choisissant une femme, Susie Wiles, au poste très stratégique de chef de cabinet, le président élu affirmant par ailleurs qu’il pensait s’entretenir prochainement avec le président russe Vladimir Poutine.

Architecte de la campagne républicaine, Susie Wiles, 67 ans, sera la première femme à occuper ce poste, a souligné le futur 47e président américain.

« Susie est dure, intelligente, créative, admirée et respectée partout », a déclaré Donald Trump, cité dans un communiqué. Susie Wiles deviendra la chef de cabinet de la nouvelle administration à la Maison Blanche.

Un peu plus tôt, Joe Biden s’était engagé à assurer une passation de pouvoir « pacifique et ordonnée » avec Donald Trump, son prédécesseur (2017-2021) et bientôt successeur à la Maison Blanche.

« J’espère que nous pourrons, peu importe pour qui nous votons, nous considérer comme des concitoyens et non comme des adversaires », a déclaré M. Biden dans son premier discours après la victoire éclatante du républicain à l’élection présidentielle.

Le président américain, qui se rendra ce mois-ci au sommet du G20 au Brésil et à celui des pays de l’Apec (Asie-Pacifique) au Pérou, avec un détour par la forêt amazonienne, met fin à cinquante ans de vie politique par une humiliation mondiale.

Il risque de voir son bilan, notamment diplomatique et environnemental, mis à mal par son successeur.

– « Reprendre le contact » –

« Je pense que nous allons discuter » avec Vladimir Poutine, a déclaré Donald Trump à NBC, tandis que Joe Biden, premier soutien de l’Ukraine face à l’invasion russe, a rompu les liens avec son homologue russe.

Le président russe s’est de son côté dit « prêt à reprendre contact » avec Donald Trump, qui prêtera serment le 20 janvier.

Joe Bidenn, 81 ans, a laissé sa place de candidat en juillet à sa vice-présidente Kamala Harris.

Cartogramme montrant le nombre de sièges au collège électoral américain remportés dans chaque État par Kamala Harris et Donald Trump lors de l'élection présidentielle de 2024, selon les médias américains, au 7 novembre à 10h45 GMT (AFP/Samuel BARBOSA)

Cartogramme montrant le nombre de sièges au collège électoral américain remportés dans chaque État par Kamala Harris et Donald Trump lors de l’élection présidentielle de 2024, selon les médias américains, au 7 novembre à 10h45 GMT (AFP/Samuel BARBOSA)

Le président sortant est accusé dans son camp d’avoir permis le retour retentissant de Donald Trump, pourtant présenté comme un danger pour la démocratie, en s’accrochant trop longtemps à une candidature désespérée.

Sa porte-parole Karine Jean-Pierre, bombardée de questions sur d’éventuels regrets, a indiqué jeudi qu’elle laissait le sujet aux « experts », et assuré que Joe Biden était « fier » de son bilan.

Elle a jugé que Kamala Harris avait été victime d’une tendance « mondiale » qui a vu les dirigeants sortants licenciés par les électeurs une fois la page de la pandémie de Covid-19 tournée.

– Trump « impatient » –

Joe Biden a invité Donald Trump à la Maison Blanche à une date indéterminée pour préparer l’arrivée de la prochaine administration, dans laquelle des personnalités comme l’entrepreneur Elon Musk ou Robert F. Kennedy Jr. pourraient jouer un rôle important.

Trump, qui n’a jamais reconnu sa défaite en 2020 et qui avait boudé la cérémonie d’investiture de Biden, « attend avec impatience cette réunion » à la Maison Blanche, selon son équipe.

Donald Trump et son épouse Melania Trump à West Palm Beach, en Floride, lors des résultats de l’élection présidentielle américaine, le 6 novembre 2024 (AFP / Jim WATSON)

Le magnat de l’immobilier a été la cible de deux tentatives d’assassinat au cours de la campagne, et inculpé et reconnu coupable dans le cadre de procédures pénales et civiles. Il dispose de 74 jours pour mettre en place son équipe gouvernementale.

Son premier mandat est marqué par une succession de ministres et de conseillers qui tombent successivement en disgrâce.

RFK Jr., neveu du président assassiné et ancien candidat indépendant aligné sur Donald Trump, pourrait se voir confier des responsabilités en matière de santé publique.

Notoirement critique à l’égard de la vaccination, il a assuré jeudi sur NBC qu’il « n’enlèverait les vaccins à personne » mais a jugé que les Américains devraient pouvoir « décider individuellement ».

Un autre personnage clé devrait être le milliardaire Elon Musk, qui a fait campagne très activement pour Donald Trump. Le président élu pourrait charger l’homme le plus riche du monde de réorganiser en profondeur l’administration fédérale.

– Pleins pouvoirs –

Parti dans le chaos en janvier 2021, le tribun de 78 ans a réalisé un retour incroyable en convainquant une majorité d’électeurs qu’il comprenait les enjeux socio-économiques et sécuritaires du quotidien.

M. Trump gagne ou arrive temporairement en tête dans les sept « Swing States », dont le Nevada, dernier État clé remporté par le républicain, selon plusieurs médias américains.

La vice-présidente américaine Kamala Harris lors d’un discours à Washington, après sa défaite à l’élection présidentielle américaine, le 6 novembre 2024 (AFP / Brendan SMIALOWSKI)

Donald Trump a promis aux Américains d’améliorer leur vie grâce à des réductions d’impôts et de droits de douane.

Pékin a prévenu qu’il n’y aurait « aucun gagnant dans une guerre commerciale » avec Washington.

Le républicain a également déclaré qu’il procéderait à des expulsions « massives » de migrants irréguliers.

Jeudi, il a déclaré qu’il n’y avait « pas d’autre choix » que de mener à bien le projet.

Il pourra s’appuyer sur le Sénat, que les républicains ont repris aux démocrates, et éventuellement sur la Chambre des représentants, où son parti est en passe de conserver la majorité.

Cela lui donnerait, compte tenu de la majorité conservatrice à la Cour suprême, les quasi-pleins pouvoirs.

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