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Trump nomme Brendan Carr à la tête du régulateur des télécommunications pour affronter les géants de la technologie

Trump nomme Brendan Carr à la tête du régulateur des télécommunications pour affronter les géants de la technologie
Brendan Carr le 24 juin 2020 à Washington (Alex Wong / POOL/AFP/Archives)

Il veut s’en prendre aux géants de la technologie et « démanteler le cartel de la censure » : Donald Trump a nommé Brendan Carr, qui fait partie des commissaires et est soutenu par Elon Musk.

Il est « un guerrier de la liberté d’expression », a déclaré dimanche Donald Trump dans le communiqué annonçant cette nomination.

Brendan Carr a immédiatement réagi à l’expression des Américains.

Brendan Carr travaille à la FCC depuis 2012 et est l’un de ses commissaires depuis 2017, nommé à ce poste par Donald Trump lors de son premier mandat. Il avait auparavant travaillé comme avocat spécialisé dans les questions réglementaires.

« Facebook, Google, Apple, Microsoft et d’autres ont joué un rôle central dans le cartel de la censure », avait-il déjà déclaré vendredi, également sur le réseau X.

« L’organisation orwellienne appelée NewsGuard, ainsi que les groupes de « vérification des faits » et les agences de publicité, ont contribué à faire respecter des récits unilatéraux. Le cartel de la censure doit être démantelé », a-t-il ajouté.

Pour Donald Trump, Brendan Carr « mettra fin à l’assaut réglementaire qui a paralysé les créateurs d’emplois et les innovateurs américains, et veillera à ce que la FCC réponde aux attentes de l’Amérique rurale », a-t-il déclaré. a-t-il encore assuré dans son communiqué.

Projet 2025

L’accès à Internet dans les zones rurales est le sujet qui a valu à Brendan Carr le soutien d’Elon Musk, nommé par Donald Trump à la tête d’une commission pour « l’efficacité gouvernementale ».

En 2022, en effet, la FCC a révoqué une subvention de 885 millions de dollars qui avait été accordée fin 2020 à Starlink, un fournisseur d’accès Internet par satellite, et à l’une des sociétés d’Elon Musk.

Ce financement était censé apporter l’internet haut débit aux foyers et aux entreprises rurales, mais Starlink et l’autre société bénéficiant de ces fonds « n’ont pas réussi à démontrer que les fournisseurs étaient capables de fournir le service promis », avait indiqué la FCC.

Brendan Carr (au centre) assiste à la Convention nationale républicaine le 15 juillet 2024 à Milwaukee, aux États-Unis.
Brendan Carr (au centre) assiste à la Convention nationale républicaine le 15 juillet 2024 à Milwaukee, aux États-Unis (CHIP SOMODEVILLA / GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP/Archives)

Brendan Carr s’est alors prononcé contre cette décision.

Le 14 octobre, alors que la campagne électorale battait son plein, il évoquait cette décision dans un article publié dans le Wall Street Journal : « à mon avis, ce n’est rien d’autre qu’une mesure de rétorsion réglementaire contre l’une des principales cibles de la gauche : M. Musk.

Brendan Carr est également l’auteur du chapitre télécoms du « Projet 2025 », un document de près de 900 pages élaboré par le groupe de réflexion conservateur Heritage Foundation, et feuille de route pour la refonte de l’État fédéral sous Donald Trump.

« La FCC doit changer de cap » et « atteindre quatre objectifs principaux : reprendre le contrôle des Big Tech, promouvoir la sécurité nationale, libérer la prospérité économique et garantir la responsabilité et la bonne gouvernance de la FCC », a-t-il écrit.

Sa nomination pourrait aussi avoir des conséquences dans le domaine médiatique.

Durant sa campagne, Donald Trump a menacé de retirer leurs licences de diffusion aux chaînes CBS et ABC, qu’il accusait de favoriser Kamala Harris, des procédures très complexes qui passeraient par la FCC.

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