Trump fait marche arrière après ses propos ambigus sur la contraception

En pleine campagne de reconquête de la Maison Blanche, Donald Trump a tenté mardi de dégonfler une nouvelle polémique le concernant. L’ancien locataire du Bureau ovale est ainsi revenu sur ses propos ambigus sur la contraception, après un tollé illustrant la sensibilité de la question des droits reproductifs dans la course à la présidentielle.

« Je n’ai jamais préconisé, et ne préconiserai jamais, l’imposition de restrictions en matière de contraception », a tempêté le candidat dans un message en majuscules sur sa plateforme Truth Social. « C’est un mensonge inventé de toutes pièces par les démocrates, de la désinformation », a-t-il ajouté. « Je ne soutiens pas l’interdiction de la contraception, et le Parti républicain non plus ! « .

Son programme de contraception bientôt dévoilé

Auparavant, la chaîne locale KDKA lui avait demandé s’il soutenait les restrictions au droit à la contraception. « Nous examinons cela et j’aurai une politique à ce sujet très prochainement », a répondu Donald Trump.

A la chaîne qui est revenue à la charge, lui disant qu’il laissait ainsi entendre qu’il pouvait soutenir des restrictions, par exemple sur la pilule du lendemain, il n’a pas répondu directement. « Cela a vraiment beaucoup à voir avec les États, et certains États auront des politiques différentes des autres », a-t-il déclaré. Il a ensuite promis de dévoiler une « politique très globale (…) dans environ une semaine ».

L’équipe de campagne de son rival, le président démocrate Joe Biden, a rapidement réagi, l’accusant de s’efforcer de « revenir en arrière et de supprimer les libertés des femmes ». Elle a rappelé dans un communiqué que la Cour suprême, dont l’équilibre était modifié par les nominations opérées par Donald Trump, avait annulé la garantie constitutionnelle du droit à l’avortement. « S’il remporte un second mandat, il est clair qu’il veut aller encore plus loin en restreignant l’accès à la contraception et aux contraceptifs d’urgence », a assuré une porte-parole, Sarafina Chitika.

Un thème central de la campagne

La question de l’avortement et des droits reproductifs en général est l’un des thèmes clés de la campagne présidentielle de novembre. Joe Biden et sa colistière, Kamala Harris, en ont fait l’un de leurs principaux angles d’attaque contre Donald Trump.

Pris entre ses partisans les plus conservateurs et le constat qu’une interdiction de l’avortement est impopulaire auprès de nombreux Américains, l’ancien président a récemment semblé exclure la possibilité d’une interdiction de l’avortement à l’échelle nationale. , renvoyant cette responsabilité aux États.