Trump et Biden s’insultent entre le Texas et la Géorgie
Depuis le Texas, Donald Trump a une nouvelle fois qualifié Joe Biden d’« escroc », samedi 18 mai, devant des partisans des armes à feu, au moment où en Géorgie, l’actuel président traitait son rival républicain de « dérangé ».
Donald Trump a une nouvelle fois traité Joe Biden d' »escroc », samedi 18 mai au Texas devant des partisans des armes à feu, au moment où l’actuel président traitait son rival républicain de « dérangé », depuis la Géorgie où il fait campagne avec l’Afro-Américain. électorat.
Entre deux audiences de son procès criminel à New York, l’ancien président des États-Unis Donald Trump (2017-2021) et candidat républicain fait campagne devant les plus fervents défenseurs du droit de posséder des armes à feu, consacré par le 2e amendement à la loi. Constitution américaine.
En déplacement à Dallas, au Texas (sud), Donald Trump a reçu le soutien de la National Rifle Association (NRA) lors de son congrès annuel, un puissant lobby avec lequel le milliardaire républicain de 77 ans entretient des relations privilégiées. La NRA lui a versé des dizaines de millions de dollars pour sa campagne réussie de 2016.
Devant des milliers de membres de l’organisation, il a déclaré que Biden était « de loin le pire président de l’histoire de notre pays » et « une merde indescriptible ».
« Vous êtes viré, sortez Joe! », a-t-il lancé sous les rires du public, en leur disant que Joe Biden allait attaquer leurs armes.
« C’est un perdant. »
Il a qualifié Joe Biden de « Joe l’escroc », son épithète préférée pour parler du président, le qualifiant de « menace pour la démocratie ».
L’actuel président américain se trouve en Géorgie (sud-est), un Etat qu’il a remporté de justesse en 2020, notamment pour faire campagne auprès des électeurs afro-américains.
« Mon adversaire n’est pas un bon perdant. Mais c’est un perdant », a déclaré le président américain, en campagne dans un restaurant de cet Etat, à Atlanta, ajoutant que « notre démocratie est vraiment en danger ».
Vendredi, dans le Minnesota (nord), Donald Trump a réaffirmé sa théorie, jamais prouvée, selon laquelle l’élection présidentielle de 2020, remportée par son rival Joe Biden, aurait été truquée.
Le démocrate a réagi samedi, déclarant que son adversaire « n’est pas seulement obsédé par sa défaite de 2020. Il est clairement perturbé ».
« Nous ne pouvons pas laisser cet homme devenir président. L’avenir de nos enfants est en jeu », a-t-il déclaré devant le public réuni au Mary Mac’s Tea Room, un restaurant de la communauté noire d’Atlanta.
Dimanche, Joe Biden doit s’adresser aux étudiants du Morehouse College, célèbre université de la communauté afro-américaine où a étudié le héros des droits civiques Martin Luther King.
49 000 morts par balle en 2021
Donald Trump a déjà promis que s’il revenait au pouvoir, il déboulonnerait les mesures de réglementation des armes à feu mises en place durant son mandat par l’actuel président Joe Biden, et qui sont jugées timides par les partisans d’un contrôle plus strict.
Alors que Joe Biden promet d’agir pour interdire les fusils semi-automatiques, utilisés dans les tueries les plus meurtrières, Donald Trump promet le statu quo et se veut le candidat des propriétaires d’armes. « Les démocrates veulent prendre leurs armes, et ils les prendront », a-t-il assuré vendredi dans le Minnesota.
« Le président Biden et moi continuerons à nous attaquer au lobby des armes à feu pour assurer la sécurité des Américains, tandis que Donald Trump continuera de sacrifier la sécurité de nos enfants et de nos communautés pour satisfaire ses intérêts particuliers », a-t-il répondu. La vice-présidente Kamala Harris, dans un communiqué samedi.
Donald Trump s’est adressé à la NRA dans un contexte trouble pour l’association. Elle a perdu son président emblématique Wayne LaPierre, qui a démissionné en janvier avant son procès civil à New York, où il a été reconnu coupable par un jury de corruption et de mauvaise gestion, avec une compensation financière de plus de 4,3 millions de dollars à la clé.
Les États-Unis ont plus d’armes individuelles en circulation que d’habitants, une prolifération qui se traduit par un taux de décès par balle très élevé aux États-Unis, sans comparaison avec celui des autres pays développés.
Environ 49 000 personnes sont mortes par balle en 2021, contre 45 000 en 2020, déjà une année record, soit plus de 130 décès par jour, dont plus de la moitié par suicide.