Le président élu Donald J. Trump a refusé mardi d’exclure le recours à la coercition militaire ou économique pour contraindre le Panama à abandonner le contrôle du canal construit par les États-Unis il y a plus d’un siècle et pour pousser le Danemark à vendre le Groenland aux États-Unis.
Au cours d’une conférence de presse décousue d’une heure, M. Trump est revenu à plusieurs reprises sur le thème du sacrifice américain dans la construction du canal et a accusé, à tort, la Chine de l’exploiter aujourd’hui. Lorsqu’on lui a demandé s’il pouvait ordonner à l’armée de forcer le Panama à y renoncer – en violation des traités et autres accords conclus sous l’administration Carter – ou de faire de même avec le Groenland, il a répondu : « Non, je peux ». Je ne peux pas vous garantir sur l’un ou l’autre de ces deux-là.
« Nous en avons besoin pour notre sécurité économique – le canal de Panama a été construit pour notre armée », a-t-il déclaré. Lorsqu’on lui a demandé à nouveau s’il exclurait le recours à la force militaire, il a répondu : « Je ne vais pas m’engager sur ce point. Vous devrez peut-être faire quelque chose.
Les déclarations de M. Trump ont propulsé ses appels répétés à étendre le territoire américain à un nouveau niveau, un niveau qui ne manquera pas de bouleverser trois alliés américains : le Panama ; le Danemark, qui gère les affaires étrangères et de sécurité du Groenland ; et le Canada, qu’il a qualifié de « 51e État » américain. Mardi, il a toutefois précisé qu’il ne plaisantait pas, suggérant que si le Canada restait un État souverain, le coût financier de ses relations commerciales avec les États-Unis pourrait être écrasant.
Peut-être que M. Trump faisait semblant d’avoir un avantage dans les négociations. Pourtant, depuis l’époque de William McKinley, qui s’est engagé dans la guerre hispano-américaine à la fin du XIXe siècle et a fini par prendre le contrôle américain des Philippines, de Guam et de Porto Rico, un président américain élu n’a-t-il jamais menacé de manière aussi flagrante de recourir à la force. élargir les frontières territoriales du pays.
Cela rappelle que la définition de « l’Amérique d’abord » donnée par M. Trump est tout sauf isolationniste. Il aborde la politique étrangère américaine avec l’esprit d’un promoteur immobilier, avec un penchant pour l’accaparement de territoires.
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