Trump accuse Biden d’une nouvelle tentative d’assassinat, Harris attaque
Donald Trump a imputé lundi directement la tentative d’assassinat présumée à l’encontre du président Joe Biden et de son adversaire démocrate, la vice-présidente Kamala Harris.
La campagne se poursuit sous le signe de la violence, plus de deux mois après une première tentative d’assassinat contre le candidat républicain à l’élection présidentielle du 5 novembre.
Le suspect « Ils ont adhéré à la rhétorique de Biden et Harris et ont agi en conséquence »L’ancien président républicain a déclaré à Fox News, répétant les accusations qu’il avait déjà formulées après la tentative d’assassinat contre lui en juillet.
Présenté lundi devant un juge en Floride (sud-est), Ryan Wesley Routh, un Américain pro-ukrainien de 58 ans que l’AFP avait interviewé en 2022 à Kiev où il s’était rendu en soutien au peuple ukrainien, s’est vu signifier des accusations de possession illégale d’arme en raison de son casier judiciaire et de possession d’une arme au numéro de série oblitéré.
En plus de ces accusations, passibles de peines maximales de 15 et 5 ans de prison respectivement, il devrait faire face à de nouvelles poursuites à une date ultérieure.
Joe Biden a appelé lundi « plus d’aide » pour les services secrets, la force de police d’élite chargée de protéger les personnalités politiques de premier plan, dont il a dit qu’elles avaient besoin « plus de personnel »appelant le Congrès à débloquer des ressources supplémentaires lors d’un bref échange avec la presse à la Maison Blanche.
« La priorité absolue est d’avoir des réponses pour comprendre comment le président Trump a pu subir de multiples tentatives d’assassinat »a commenté sur X le leader républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson, un proche allié du milliardaire.
Donald Trump « Il n’est pas le président en exercice. S’il l’était, nous aurions complètement encerclé le terrain de golf (où il se trouvait dimanche, ndlr). Mais comme il ne l’est pas, le dispositif de sécurité se limite aux endroits choisis par les services secrets » qui a « fait exactement ce qu’il est censé faire »Le shérif du comté de Palm Beach (Floride), Ric Bradshaw, a commenté dimanche.
Carabine de type SKS
Le suspect a été appréhendé après avoir été interpellé grâce à un témoin qui a identifié sa voiture.
L’arrestation dimanche d’un homme armé d’un fusil de type SKS – selon l’acte d’accusation – qui traînait sur le terrain de golf de Donald Trump en Floride est survenue alors que le même jour, de nouvelles menaces à la bombe affluaient à Springfield, dans l’Ohio, une petite ville du Midwest au cœur de rumeurs propagées par les républicains contre les immigrés.
À une cinquantaine de jours du vote, la campagne est déjà inédite dans l’histoire des États-Unis.
Donald Trump, 78 ans, a échappé à une première tentative d’assassinat en juillet, Joe Biden, 81 ans, a jeté l’éponge et Kamala Harris, 59 ans, l’a remplacé au pied levé.
Donald Trump, qui se disait « sain et sauf »était sur le parcours de son club de golf tôt dimanche après-midi lorsque « coups de feu » ont été licenciés « à proximité », selon son équipe de campagne.
Plusieurs agents des services secrets ont en effet « a ouvert le feu sur un homme armé » qui se trouvait près du bord du terrain, selon les forces de l’ordre.
Un fusil de sniper a été retrouvé, ainsi que deux sacs à dos et du matériel d’enregistrement vidéo.
Mais les services secrets ont reconnu que « Je ne suis pas sûr à ce stade que l’individu ait pu tirer sur les policiers ».
Et, a fortiori, rien ne dit que l’homme arrêté ait même ouvert le feu en direction de la zone du terrain de golf où jouait Donald Trump.
« Intensification » de la campagne
Le milliardaire Elon Musk, partisan de Trump, a été critiqué après avoir publié puis supprimé un message sur X dans lequel il se demandait pourquoi personne n’avait essayé de tuer Biden ou Harris, ont rapporté les médias américains.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le Premier ministre britannique Keir Starmer ont condamné la tentative d’assassinat présumée.
Le Kremlin, pour sa part, y a vu le signe d’une « intensification » de la campagne électorale américaine.
Qui se déroule dans un climat politique et social extrêmement tendu.
Springfield est depuis plusieurs jours la cible de rumeurs infondées sur les réseaux sociaux selon lesquelles des immigrants haïtiens volent des chats, des chiens et d’autres animaux de compagnie pour les manger.
Lundi, l’ancien président est en Floride et son rival démocrate est à Washington.
New Grb1