A dix jours de l’élection présidentielle américaine, Donald Trump et Kamala Harris jettent leurs dernières forces dans la bataille.
Si les sondages indiquent que les deux candidats sont très proches, le vote pourrait dépendre d’électeurs encore indécis.
Certains partisans républicains de longue date, qui ne reconnaissent plus la ligne adoptée par leur parti, pourraient également faire la différence.
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L’élection présidentielle américaine de 2024
Nous entrons dans la dernière ligne droite. Dans dix jours, les Américains seront confrontés à l’un des choix les plus importants de leur histoire et devront se départager lors des urnes entre Donald Trump et Kamala Harris. Et pour l’heure, rien n’est joué, les deux concurrents restant au coude-à-coude dans les sondages. Au moment du dépouillement, chaque vote comptera.
Dans ce contexte, une tranche particulière d’électeurs pourrait peser de tout son poids dans le résultat : ces sympathisants républicains qui décident de ne pas donner leur voix à celui qui incarne leur parti lors de ce scrutin. Andrew Benbow est passionné de politique. Il a même ouvert un bar sur ce thème. Et pour les prochaines élections, il a fait son choix : il ne votera pas pour le candidat de son parti. « Je ne crois pas que Donald Trump soit un bon président. Il a fait du mal au peuple américain. Notre pays est sur une pente glissante à cause de l’extrémisme de certains électeurs »dénonce ce propriétaire du bar « Political Pattie’s » à Washington DC
Beaucoup ne se reconnaissent plus chez les Républicains
Beaucoup ne se reconnaissent plus chez les Républicains
Sarah Longwell
Même si une grande partie des adhérents s’est ralliée à la ligne trumpiste, les défections sont de plus en plus nombreuses… et organisées. Un mouvement «des électeurs républicains contre Trump» (nouvelle fenêtre) » (« Les électeurs républicains contre Trump », en français), s’est même structuré et a multiplié ses actions avant la grande échéance du 5 novembre. Cette organisation est parvenue à récolter plus de 40 millions d’euros dans le seul but de vaincre l’ancien pensionnaire de la Maison Blanche. «De nombreux républicains n’ont pas voté pour ce parti depuis longtemps, car il est devenu trop trumpiste. Trump a pris ce parti en otage et beaucoup ne s’y identifient plus.»» déclare Sarah Longwell, la fondatrice de ce mouvement.
Des dizaines de bénévoles, parfois venus de l’autre bout du pays, sont prêts à convaincre d’autres citoyens de donner leur vote à Kamala Harris. C’est le cas de Bob Austin, avocat, qui témoigne sur TF1. « J’ai commencé à être déçu par la gestion de l’Ukraine par Trump puis par la gestion du Covid. Il a pris ça à la légère alors que j’avais des proches en train de mourir. Après sa tentative de renverser les résultats de l’élection, je me suis dit, il représente un danger. pour notre pays », insiste l’intéressé.
Pour atteindre leurs objectifs, les militants multiplient les actions coups de poing et les canaux de communication : panneaux routiers « J’ai voté Trump, je voterai Harris »publicités à la télévision, « C’est un charlatan, une arnaque, il est inapte à gouverner »et des comptes actifs sur tous les réseaux sociaux. Plusieurs personnalités modérées ou centristes se mobilisent également, comme l’ancien vice-président Mike Pence. (nouvelle fenêtre)qui refuse de soutenir l’ancien chef de son administration. Une poignée d’élus et de fonctionnaires de toute stature empruntent une voie similaire.
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Face à ces critiques, l’ancien chef de l’Etat reste imperturbable, les sondages le montrant toujours au coude à coude avec son rival démocrate. « Les gens qui ne me soutiennent pas constituent une très petite minorité » assure-t-il. C’est peut-être le cas, mais cette minorité pourrait aussi faire pencher la balance le 5 novembre…