Vainqueur du premier duel à Newcastle il y a quatre jours, l’équipe de France a subi mardi la fronde des champions d’Europe en titre.
Publié
Mise à jour
Temps de lecture : 2 minutes
Les champions d’Europe ne devraient jamais être enterrés. A Saint-Etienne, l’équipe de France en a fait l’amère expérience, mardi 4 juin, en s’inclinant logiquement face à l’Angleterre (2-1), qu’elle avait dominée quatre jours plus tôt sur son terrain. Face à des Lionnes fières et plus affûtées devant les cages qu’à Newcastle, les Bleus n’avaient pas les ingrédients pour espérer mieux que leur première défaite en match de qualification depuis juin 2007 (Euro et Coupe du monde confondus). Ils devront encore attendre pour assurer leur qualification à l’Euro 2025.
Absents en intensité, et même en envie en première période, ils ont logiquement été sanctionnés. D’abord sur une frappe aux abords de la surface de la milieu Georgia Stanway (22e, 1-0), puis sur une tête d’Alessia Russo (33e, 2-0). De quoi irriter les Françaises les unes contre les autres, tandis que la gardienne Pauline Peyraud-Magnin a fait de son mieux pour éviter que l’écart ne se creuse encore (21e, 29e).
Alors que sa solidité défensive habituelle a été brisée par les vice-champions du monde multipliant les incursions sur ses flancs, l’équipe de France n’a cette fois pas été sauvée par ses coups de pied arrêtés. Il y a bien eu un penalty inscrit par Kadidiatou Diani (74e, 2-1) pour sa 100e sélection, alors qu’une remise de Wendie Renard pour Marie-Antoinette Katoto sur un coup franc lointain de Selma Bacha avait déjà donné lieu à un premier frisson (45e). e+2).
Mais cela n’a pas suffi à masquer les carences tricolores du jeu. Symbole de cette impuissance, Hervé Renard s’est contenté de revenir dans sa composition du premier match à la pause, sortant Amandine Henry et Sakina Karchaoui pour remettre Sandie Toletti au milieu et Delphine Cascarino sur l’aile. Ce qui n’a pas eu l’effet escompté.
Au moment de pousser pour revenir, les Bleus n’ont jamais réussi à enflammer un chaudron aux trois quarts vide (10 194 spectateurs), malgré la présence de quelques pionniers dès 2002, qualifiés à l’époque pour la première Coupe du monde de l’histoire de l’équipe de France grâce à une victoire… contre l’Angleterre.
La revanche des joueuses de Sarina Wiegman après leur revers de vendredi relance une partie du suspense dans le groupe de qualification. Si la France est toujours première à deux journées de la fin, l’Angleterre et la Suède – vainqueur 1-0 contre l’Irlande – sont à deux points. Il faudra obtenir au moins une victoire en juillet, contre la Suède ou l’Irlande, pour accéder à la Suisse, avant de se concentrer sur les Jeux Olympiques.