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troisième qualification, rêve d’un grand chelem inédit… Messines face au défi du Final Four

Qualifiée pour la troisième fois de son histoire pour le dernier carré de la Ligue des champions, l’équipe messine, qui affronte samedi les Allemands de Bietigheim, aspire à accéder enfin à la finale. Ou même mieux.

France Télévisions – Éditorial Sport

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L'entraîneur messin, Emmanuel Mayonnade, et ses joueurs, le 9 mars 2024. (JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP)

Le jaune est définitivement à l’honneur à l’approche de l’été, sans même attendre le départ du Tour de France. Outre le petit ballon porte d’Auteuil dans cette quinzaine de Roland-Garros, la fièvre jaune se propagera à Budapest lors du Final Four de la Ligue des Champions, samedi 1er et vendredi 2 juin. Pas moins de 600 supporters lorrains sont attendus. ce week-end dans la capitale hongroise pour soutenir les Dragonnes de Metz, en quête d’une première couronne européenne, après avoir décroché le doublé coupe-championnat.

Oubliés les sanglots et l’immense déception de la saison dernière, née de la défaite de sept buts à domicile contre les Hongrois de Ferencváros au terme d’un quart de finale retour cauchemardesque, rendant caduque leur succès de six buts à l’aller. . . Cette fois, les joueuses d’Emmanuel Mayonnade n’ont pas tremblé pour rejoindre le Final Four à Budapest, la grand-messe du handball féminin européen, pour la troisième fois dans l’histoire du club lorrain.

« Nous avons terminé quatrième en 2019, troisième il y a deux ans ; si nous pouvions cette fois accéder à la finale et avoir l’assurance de terminer au moins deuxième, ce serait un vrai progrès et la plus belle performance de l’histoire du handball messin », se glisse, avec un brin de malice et entre deux rendez-vous à son cabinet, Thierry Weizman, président et médecin du club.

Supporters messins dans leur chambre au Palais omnisport des Arènes (photo d'illustration).  (JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP)

Champions de France pour la 26e fois le week-end dernier, et victorieux de leur 12e Coupe de National une semaine plus tôt, les Messines arrivent en pleine forme. Ils sont déterminés à réaliser un grand chelem inédit et succéder aux Norvégiens de Kristiansand, vainqueurs des trois dernières éditions mais absents cette année, au palmarès. Pour y parvenir, vous devrez gagner deux matchs en l’espace de 24 heures.

C’est l’année ou jamais pour le meilleur club français de handball féminin. Il faut dire que le tirage au sort des demi-finales a plutôt bien fait les choses, opposant en ouverture (samedi 15 heures) les Hongrois de Györ d’Estelle Nze Minko, recordmans de l’épreuve (cinq titres), aux Danois de Esbjerg, emmené par toute une cohorte d’internationaux norvégiens, dont Nora Mork et Henny Reistad, a été élu meilleur joueur du monde 2023.

De son côté, Metz a hérité du club allemand de Bietigheim, invité surprise de ce Final Four et novice à ce stade de la compétition. L’affiche de cette deuxième demi-finale (samedi, 18 heures) apparaît, à première vue, plus déséquilibrée. Mais le statut de favori fait sourire l’entraîneur Emmanuel Mayonnade, arrivé en Lorraine fin 2015. « On a aussi dit ça du PSG lorsqu’il a battu le Borussia Dortmund en football, on a vu la suite… » Avant d’ajouter : « Attention à Bietigheim qui, en barrage, a éliminé Ikast, le seul club à nous avoir battu deux fois cette saison ».

De plus, l’expérience, dont pourraient profiter les Messines, ne leur donne qu’un avantage très relatif. En effet, seules trois joueuses (cinq dont la gardienne Hatadou Sako et Emma Jacques blessées et absentes lors de l’édition 2019) étaient déjà sur le terrain il y a deux ans pour le dernier Final Four disputé par Metz : les Françaises Chloé Valentini, Sarah Bouktit et la La Danoise Louise Vinter Burgaard. « C’est vrai que beaucoup de filles de notre région, même très expérimentées comme Alina Grijseels ou encore Kristina Jorgensen, découvriront cette année le Final Four de la Ligue des Champions »reconnaît la technicienne qui pourra encore s’appuyer sur l’ancienne capitaine de Györ, la Danoise Anne Mette Hansen (5 participations, 2 titres).

Malgré le renouvellement important de son effectif à chaque intersaison et son budget de 3,8 millions qui le classe assez loin des autres prétendants au titre, Metz continue de jouer, chaque année, les premiers rôles en France et en Europe. « C’est ce que j’appelle le miracle messin » explique Thierry Weizman, le président. « Ces dernières années, nous avons vu partir Grace Zaadi, les sœurs Kanor, Bruna de Paula, entre autres, mais nous sommes toujours là. Je serai inquiet le jour du départ d’Emmanuel Mayonnade. Un départ qui n’est pas encore d’actualité puisque l’entraîneur messin a prolongé son contrat d’un an, jusqu’en 2025.

La saison prochaine, il devra néanmoins se passer de Louise Vinter Burgaard mais aussi de Kristina Jorgensen et Hatadou Sako, en partance pour le club hongrois de Györ. Que Metz pourrait trouver Dimanche enfin (18 heures), ce qui serait un joli clin d’œil, puisque le club lorrain aura contribué à renforcer le « Handball féminin du Real Madrid » ces dernières saisons (Laura Glauser, Béatrice Edwige, Bruna De Paula…). « Györ joue sa saison dans ce Final Four, après avoir laissé filer le championnat et la Coupe de Hongrie » prévient Emmanuel Mayonnade. Tout le contraire de Metz, dont les deux trophées mis dans le coffre lui permettent de se présenter sans pression à Budapest.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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