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troisième dans les sondages, Raphaël Glucksmann est visé par la gauche et la macronie

Raphaël Glucksmann présente mercredi son programme pour les élections européennes du 9 juin. En troisième position dans les sondages, la tête de liste PS subit le feu des macronistes et de la gauche.

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Depuis que Raphaël Glucksmann est installé entre 13 et 14 % dans les sondages, il est devenu une cible. Dernier épisode, dimanche 12 mai, sur France 3. Lors de son passage dans l’émission Dimanche en politique, la tête de liste PS-Place Publique ne se prononce pas favorable à la retraite à 60 ans pour tous les Français. Presque aussitôt, Jean-Luc Mélenchon, la candidate insoumise Manon Aubry, des députés LFI et des militants l’ont croisé sur les réseaux sociaux, avec ce rappel que la retraite à 60 ans était le programme du Nupes pour les législatives de 2022. Les messages se multiplient sur le thème « il reste de la honte », « trahison », « arnaque », « retour de l’ancien parti socialiste »même « retour du hollandais »l’insulte ultime dans le langage mélenchoniste.

Le candidat communiste Léon Deffontaines chante aussi le refrain de « Nouvelle Hollande ». Quand les écologistes accusent Raphaël Glucksmann, qui présentera son programme mercredi 15 mai, de ne pas être « assez écologique », pour éviter qu’il devienne le vote utile à gauche et siphonne la liste de Marie Toussaint. Certains élus verts lui accordent une « crédibilité sur les enjeux internationaux » mais rien de plus. Un leader PS minimise le drame, « C’est proportionnel qui veut ça, ceux qui ont des frontières immédiates avec toi te frappent très fort ».

Trop à droite pour certains, trop à gauche pour d’autres

Sauf que Raphaël Glucksmann a un « frontière immédiate » supplémentaire à gérer, avec les macronistes. Après avoir essayé la stratégie « Glucksmann devrait être avec nous »Valérie Hayer le nuance désormais « de l’arbre qui cache les Nupes ». Un conseiller d’Emmanuel Macron affirme même que « Voter Glucksmann, c’est voter Mélenchon »à cause du numéro 3 de la liste, Pierre Jouvet, l’un des architectes de Nupes au printemps 2022. Pierre Jouvet ne recule pas devant ces tirs croisés qui, à ce stade en tout cas, ne font pas baisser les intentions de vote, « Quand la droite nous trouve trop à gauche et que la gauche de la gauche nous trouve trop à droite, nous sommes au bon endroit. »

Après le 9 juin, Raphaël Glucksmann promet de ne plus le faire « disparaître ». Mais il n’y a pas d’annonce cachée pour l’élection présidentielle là-dedans, assure un proche, c’est juste que ça « se sent responsable que cet espoir de gauche ne soit pas déçu par la suite ». « Il sera avec nous pour construire l’avenir » décrypte un leader PS, alors que les socialistes rêvent de reconquérir le leadership à gauche. Même si un écologiste rappelle, appuyé par l’expérience de Yannick Jadot, que « Le battage médiatique des Européens ne se traduit jamais par un succès par la suite ».

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