Troisième cas de dengue détecté cette année en Ariège, la préfecture a lancé une opération de démoustication
La préfecture a lancé une opération de démoustication à Pamiers suite à la détection d’un cas de dengue importée.
Les moustiques tigres, fléau des après-midi barbecue, continuent de transformer nos soirées en cauchemars. La semaine dernière, ce sont les habitants de Pamiers qui en ont fait les frais. Ainsi, tous les habitants des quartiers autour de la piscine municipale ont dû se confiner dans la nuit du dimanche 6 au lundi 7 octobre. De quoi faire ressortir d’anciens traumatismes pour certains. Cette fois, ce n’est pas le virus du Covid qui est en cause, mais plutôt la dengue.
En effet, suite à la détection d’un cas à Pamiers, une opération de démoustication a eu lieu entre 23 heures et 6 heures du matin. « Les habitants de la zone concernée ont été informés par les services de l’Agence Régionale de Santé, au moyen d’un dépliant déposé dans leur boîte aux lettres, de la mise en œuvre du système et des mesures de précaution à prendre. « Les produits utilisés sont similaires aux insecticides disponibles dans le commerce et suivent les instructions d’utilisation habituelles », explique Delphine Lemaire, directrice de cabinet du préfet de l’Ariège.
Couper la chaîne de transmission
Le véhicule anti-moustique, loin de passer inaperçu à cause du bruit, a pulvérisé un traitement préventif sur chaque zone depuis la voie publique pendant près d’une heure. Si nécessaire, une intervention à pied devait suivre pour couvrir les zones difficiles d’accès et assurer un traitement complet, dans un cercle de 150 mètres de rayon autour du lieu de détection du cas. Les habitants ont été invités à apporter leur linge, leurs jouets d’enfants et leurs animaux, et à rester chez eux fenêtres fermées pendant l’opération de pulvérisation et pendant une heure après le passage de l’appareil de traitement.
« Nous sommes dans une procédure classique. Dès qu’un cas est détecté, les médecins alertent les services de santé. Cela nous permet de lancer une campagne d’examens ou, dans ce cas, de démoustication. L’objectif est de briser la chaîne de transmission locale de la maladie », poursuit le directeur du bureau.
Un cas importé
Pour rappel, la dengue, comme les autres maladies virales transmises par les moustiques, se propage par des espèces vectrices, notamment le moustique tigre. Celles-ci sont désormais implantées dans 78 départements, dont l’Ariège. « Nous ne sommes pas dans un cas indigène, mais plutôt importé. C’est le troisième depuis le début de l’année dans le département», rassure Delphine Lemaire.
Concrètement, il s’agit d’une personne revenant d’une zone touchée par la dengue à l’étranger, qui a développé des symptômes (fièvre et douleurs articulaires) une fois rentrée chez elle. Selon Santé Publique France, le nombre de cas importés de dengue en France a explosé cette année. Entre 1euh Entre janvier et 19 avril 2024, 1 679 cas de dengue importés ont été signalés contre 131 sur la même période en 2023.