trois volte-face qui montrent que les réglementations écologiques ont du plomb dans l’aile – Libération
Environnement
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Sous la pression des agriculteurs, de l’extrême droite et d’une partie de la droite, les mesures destinées à décarboner l’UE et à préserver la biodiversité ont été mises à l’épreuve ces derniers jours.
Ces derniers mois, à Bruxelles, les acquis environnementaux se sont effilochés. Et l’élan en faveur du Green Deal, souvent appelé Green Deal, semble loin, très loin. Ce bouquet de législations pionnières destinées à décarboner l’Union européenne et à préserver sa biodiversité, lancé en grande pompe en 2019 par la présidente du Parti populaire européen (droite) de la Commission, Ursula von der Leyen, s’est transformé en épouvantail politique. Car l’extrême droite et une bonne partie de la droite en ont fait le bouc émissaire de tous les maux. Y compris bien sûr ceux du monde agricole, imperméable à l’évidence : sans nature, sans vie dans les sols et ailleurs, pas d’agriculture. Il existe certes quelques avancées récentes (comme les directives sur les énergies renouvelables ou la lutte contre le greenwashing) et un socle solide de réformes ambitieuses (fin des nouvelles voitures thermiques en 2035, taxe carbone aux frontières, éco-conception des produits…) . Mais la liste des préjudices environnementaux est si longue qu’il serait difficile d’en dresser un inventaire exhaustif. En voici trois, tous âgés de moins de deux semaines.
La réglementation sur la déforestation
Le 26 mars, vingt Etats membres de l’Union européenne sur 27, dont la France, selon le site Contexte et l’agence de presse Reuters, ont demandé une « suspension » Et un « révision » –