Trois jeunes adolescents sont soupçonnés d’avoir versé de la soude caustique sur un toboggan, blessant un enfant de 2 ans. Deux des suspects ont déjà été entendus par la police.
Quatre jours après qu’un garçon de 2 ans a été gravement brûlé aux mains et aux jambes par de la soude caustique laissée sur un toboggan à Toulouse, trois adolescents de 11 et 12 ans ont été identifiés comme suspects. Deux d’entre eux ont été entendus par la police en fin de semaine. Le premier a été blanchi de toute charge, « La part de responsabilité de la deuxième personne a été confirmée »précise le parquet contacté ce samedi par Le FigaroLe troisième suspect, qui n’habite pas dans la même commune, devrait être interrogé en début de semaine prochaine.
Ces trois adolescents, soupçonnés d’avoir déversé le produit dangereux sur la surface du toboggan, ont été identifiés grâce aux caméras de vidéosurveillance et au témoignage d’un employé du supermarché voisin où la soude caustique a été achetée.
Outre le petit garçon qui a subi des brûlures aux mains et aux jambes, une deuxième victime qui se trouvait également sur l’aire de jeux a subi des blessures plus superficielles, a précisé le parquet.
« Un grave problème d’éducation »
Pour qu’une sanction pénale soit prononcée contre l’accusé, celui-ci doit d’abord subir des évaluations psychiatriques. Les tribunaux considèrent que « qu’un mineur de moins de 13 ans qui commet une infraction n’est pas capable, en principe, de mesurer la portée de son acte. Il s’agit d’une présomption de défaut de discernement afin de protéger les plus jeunes »souligne le ministère de la Justice. L’expertise psychiatrique permettra de déterminer si, au moment des faits, les mineurs avaient compris et avaient la volonté de commettre leur acte. Dans ce cas, leur responsabilité pénale pourrait être engagée.
« On peut faire des bêtises quand on est enfant, mais là, ça va au-delà de tout (…) C’est un grave problème éducatif. Les parents doivent prendre leurs responsabilités »a réagi la mère du petit garçon blessé dans les colonnes de La dépêche La mairie de Toulouse a déposé plainte en raison de la dégradation des équipements de jeux.
