Les deux pays ennemis pourraient relancer les discussions autour du programme nucléaire iranien. L’accord précédent, signé en 2015, avait été fait feuilleté par le retrait de Washington en 2018. Donald Trump menace de bombarder l’Iran en cas de négociations.
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Une rencontre rare et historique. Les États-Unis et l’Iran, deux pays ennemis dont les relations diplomatiques sont au point mort depuis 1980, doivent négocier le samedi 12 avril sur le programme nucléaire iranien. Des discussions, présentées comme « direct » par Washington et « indirect » Par Téhéran, ayez lieu au Sultanat d’Oman.
Cette réunion suscite l’espoir d’une avance diplomatique sur ce dossiertandis que l’accord international précédent, conclu en 2015 entre Téhéran et les principaux pouvoirs, a été fait feuillete par le retrait de Washington en 2018. En cas de négociations pour les négociations – Les Occidentaux accusent L’Iran veut acquérir des armes nucléaires – Donald Trump menace de bombarder l’Iran. Franceinfo fait le point sur ces négociations très attendues.
1 De quoi les États-Unis et l’Iran seront-ils discutés?
Les deux pays doivent relancer les discussions, actuellement à l’arrêt, autour du programme nucléaire iranien. Cette réunion, qui aura donc lieu au Sultanat d’Oman, réunira notamment l’émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, et le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi. Washington parle de discussions « direct » Quand Téhéran parle juste d’échanges « Indirects », Un moyen pour les deux pays d’afficher leurs différences d’approche sur un sujet très sensible.
L’Iran, membre du traité de non-prolifération des armes nucléaires depuis 1968, est soupçonné de vouloir acquérir des armes nucléaires. C’est la raison pour laquelle plusieurs grandes puissances, dont les États-Unis et la France, avaient négocié un accord international à Vienne (Autriche), en 2015, dans lequel l’Iran a accepté, en échange de la levée des sanctions internationales, supervision de sa production enrichie d’uranium, qui peut être utilisée pour la conception d’armes nucléaires. Mais les États-Unis s’étaient retirés de cet accord en 2018 en vertu de la première présidence Trump. Depuis lors, l’Iran ne respecte pas les restrictions, mais affirme que ses activités dans le nucléaire sont limitées à des fins civiles.
2 Pourquoi ces négociations sont-elles maintenant?
Cette réunion, qui se déroule quelques mois après le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, vient dans un moment délicat pour l’Iran. Les sanctions économiques imposées à Téhéran, en particulier de Washington, pèsent sur le pays. En 2024, l’inflation s’élevait à 35% en Iran, désormais dirigée par le président Massoud Pezeshkian, un réformateur favorable à une reprise du dialogue nucléaire afin de sortir votre pays de l’isolement. L’Iran fait également face à des difficultés géopolitiques, tandis que les États-Unis ont renforcé sa présence au Moyen-Orient.
« L’Iran a été affaibli dans la région avec les pertes du Hezbollah au Liban, la chute de Bashar al-Assad en Syrie, certains revers en Irak. C’est l’une des raisons qui expliquaient sa réengagement diplomatique, en particulier avec l’E3 (Royaume-Uni, France et Allemagne)« , observe James Moran, chercheur du Center for Policy Studies à Bruxelles, interrogé par Les Echos.
Pour Jonathan Piron, un spécialiste historien en Iran, cette réunion répond également à un changement de cours par rapport à l’administration Trump par rapport au premier mandat du républicain (2016-2020). « L ‘L’administration Trump 2 et l’entourage du président américain sont toujours très hostiles à la République islamique, mais certaines personnes sont plus ouvertes à l’idée de négociation pour une stabilité de la relation avec l’Iran « , Expliquez à la France 24 Le chercheur du Etopia Research Center à Bruxelles.
3 Quelles sont les positions des deux pays?
Les déclarations récentes les unes des autres augmentent avec des discussions tendues, dans un climat loin de pacifique. Les expositions à Oman Open après l’envoi en mars d’une lettre de Donald Trump à l’ayatollah Ali Khamenei, le Guide suprême iranien, dans lequel il«Envie de négocier et l’a averti d’une éventuelle intervention militaire en cas de refus de Téhéran. Ce qu’il a répété lundi, lors de la visite de Benyamin Netanyahu (un autre ennemi d’Iran) à Washington, assurant que la République islamique serait « en grand danger » Si les discussions n’ont pas réussi.
« Si nous devons utiliser la force, nous utiliserons la force », a averti le président américain mercredi, tout en veillant à ce qu’Israël « »Évidemment très impliqué « dans une éventuelle attaque. Pour sa part, Téhéran dit qu’il est prêt à discuter, mais rejette tout dialogue direct sous menace et pression. « »Loin d’obtenir un spectacle et de parler devant les caméras, Téhéran recherche un accord réel et équitable « , Le conseiller d’Ali Shamkhani à son récit X. Téhéran a également déclaré que L’Iran « n’aura aucun autre choix » que d’acquérir des armes nucléaires en cas d’attaque.
Pour Clément Therme, directeur de l’enseignement à Sciences Po Paris et spécialiste de l’Iran, les menaces de Donald Trump ressemblent Une façon de mettre un « Pression maximale pour obtenir des concessions du parti adverse ». « Si l’objectif est simplement d’éviter un conflit militaire au Moyen-Orient, il y a des chances que les négociations conduisent d’abord à un accord provisoire. Mais si l’objectif est de changer toutes les politiques de la République islamique, malheureusement, le risque de hausse d’escalade », Il explique au microphone de la culture de la France.