Trois personnes inculpées dont le principal suspect de l'incendie
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Trois personnes inculpées dont le principal suspect de l’incendie

Trois personnes inculpées dont le principal suspect de l’incendie
Devant la synagogue Beth-Yaacov de La Grande-Motte (Hérault), où a eu lieu l'attentat, le 24 août 2024.

Quatre jours après l’incendie criminel d’une synagogue de La Grande-Motte (Hérault), le parquet national antiterroriste (PNAT) a annoncé, mercredi 28 août au soir, la mise en examen de trois personnes, dont le principal suspect de l’attaque du lieu de culte, El Hussein K., un Algérien de 33 ans en situation régulière.

Ce dernier, inconnu des services spécialisés, a été placé en garde à vue sur décision d’un juge des libertés et de la détention (JLD). Il est poursuivi pour « tentatives d’assassinats terroristes commises à raison de la race ou de la religion » et pour « association de malfaiteurs terroriste », conformément aux réquisitions du PNAT qui avait annoncé, dans la journée, l’ouverture d’une information judiciaire.

L’accusation affirme que le principal suspect « a reconnu les faits lors de sa première audition »expliquant « ayant agi pour soutenir la cause palestinienne, niant toute intention homicide mais concédant avoir eu l’intention de provoquer la peur. »

Un homme de son entourage a été mis en examen pour association de malfaiteurs terroriste criminelle par le magistrat antiterroriste puis écroué par le JLD, selon le PNAT. Le parquet l’avait présenté comme un homme « avec lequel EHK semble avoir partagé son projet »Enfin, un troisième homme, qui avait transporté l’incendiaire présumé du Grau-du-Roi à Nîmes, a été mis en examen pour recel de malfaiteur terroriste et placé sous contrôle judiciaire.

« Les investigations vont désormais se poursuivre dans le cadre de l’information judiciaire »a ajouté le PNAT.

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Un policier légèrement blessé

Dans la journée, le PNAT a fait le point sur le déroulement de l’attaque qui a visé samedi matin la synagogue Beth-Yaacov de La Grande-Motte. Après avoir dormi dans sa voiture à proximité du lieu de culte, El Hussein K. s’est dirigé vers la synagogue vers 8h20 « Il portait plusieurs bouteilles en plastique remplies de carburant, une hache avec des mots écrits dans sa main concernant la Palestine, Gaza et le sang des musulmans et portait une arme de poing ».

Portant un keffieh et un drapeau palestinien, le suspect a ensuite escaladé le mur d’enceinte de la synagogue, avant « de lumière(euh) plusieurs maisons » mettre le feu. « Cinq personnes, dont le rabbin, se trouvaient à leur domicile, au premier étage de l’immeuble, au moment de l’incident. »Le communiqué indique également que sur le parking où se trouvaient des bonbonnes de gaz, l’une d’elles a explosé. « lors de l’intervention des premiers secours, causant des blessures légères à un policier municipal »explique le procureur de la République.

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Après cette attaque, El Hussein K. a ensuite escaladé le mur d’enceinte de la synagogue pour sortir dans son véhicule. « Il a allumé un feu à cet endroit et l’a laissé à quelques dizaines de mètres de la synagogue. »poursuit le PNAT. De retour à son domicile de Nîmes, dans le quartier Pissevin, El Hussein K. a été interpellé samedi soir par la police après un échange de coups de feu avec les forces de l’ordre.

Selon le PNAT, l’Algérien, condamné en octobre 2022 pour conduite en état d’ivresse, « s’est radicalisé dans la pratique de sa religion depuis plusieurs mois et nourrit également depuis longtemps une haine des juifs, particulièrement centrée sur la situation en Palestine ».

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Cette attaque a suscité une vive émotion dans l’Hérault et au sein de la communauté juive. Mardi soir, un millier de personnes se sont rassemblées à Montpellier pour afficher et dénoncer l’antisémitisme, dont les actes sont en recrudescence depuis le 7 octobre 2023 et l’attentat terroriste du Hamas en Israël. La présidente de la communauté juive de La Grande-Motte, Sabine Atlan, a lancé un appel à cette occasion : aux forces républicaines pour que nos discours soient sans ambiguïté »tandis que les manifestants portaient des pancartes indiquant « Nos vies valent plus que l’importance des conflits ».

Le Monde avec l’AFP

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