Trois otages morts à Gaza en novembre ont « probablement » été tués par une frappe israélienne, selon l’armée
Selon les résultats d’une enquête, trois soldats, dont les restes avaient été ramenés en décembre par Israël, ont été tués dans une frappe visant à éliminer un commandant du Hamas, Ahmed Ghandour.
L’armée israélienne a annoncé dimanche que trois otages morts à Gaza en novembre ont été libérés. « probablement » tués par une frappe israélienne, selon une enquête sur les circonstances de leur mort. « D’après les résultats de l’enquête, il existe une forte probabilité que les trois aient été tués à la suite d’une frappe aérienne de l’armée (…) le 10 novembre 2023 »a indiqué l’armée dans un communiqué.
En décembre, Israël a restitué les dépouilles des soldats Nick Beizer et Ron Sherman et du Franco-israélien Elya Tolédano de la bande de Gaza, où ils étaient retenus en otage.
L’armée a déclaré qu’ils avaient été tués « lors de l’élimination du commandant de la Brigade Nord du Hamas, Ahmed Ghandour ». « L’enquête indique que les trois otages étaient détenus dans un complexe souterrain d’où opérait Ghandour. »le communiqué a ajouté, précisant que l’armée n’avait pas « aucune information sur la présence d’otages dans le complexe visé » par la frappe. Le Hamas a confirmé fin novembre qu’Ahmed Ghandour avait été tué par l’armée israélienne.
27 otages morts depuis le 7 octobre
Un proche de l’un des trois otages a confirmé à l’AFP avoir été informé des résultats de cette enquête quelques heures avant la publication du communiqué.
Depuis le 7 octobre, 27 otages sont morts dans la bande de Gaza. En décembre, l’armée avait annoncé avoir tué par erreur trois otages du Hamas dans le nord de la bande de Gaza, Yotam Haim, Alon Shmriz et Samer al-Talalqa, abattus par des soldats qui ne les avaient pas identifiés comme tels.
Sur les 251 personnes enlevées lors de l’attaque du Hamas du 7 octobre en Israël, 97 sont toujours détenues dans la bande de Gaza, dont 33 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne. La campagne militaire de représailles d’Israël a fait au moins 41 206 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas à Gaza, qui n’a pas précisé la proportion de combattants et de civils tués.