trois monuments aux morts marqués de références à Nahel, Adama Traoré et « Palestine libre »
Les monuments aux morts de Cambes, Tabanac et Baurech ont été dégradés dans la nuit de mercredi à jeudi. Une enquête a été ouverte.
Le Figaro Bordeaux
Les tags font référence à une foule de polémiques : la mort d’Adama Traoré et de Nahel, le conflit israélo-palestinien ou encore la culture kanak au cœur de l’actualité alors que la situation reste insurrectionnelle à Nouméa. Trois monuments aux morts girondins ont été tagués dans les villages de Cambes, Tabanac et Baurech dans la nuit de mercredi à jeudi.
« Cela choque toute la population »confiée à Figaro Pascal Modet, le maire de Baurech, prévenu par « un habitant désillusionné ». Pour l’agriculteur, responsable de cette commune de 816 âmes, viser un monument aux morts n’a pas de sens. « On aurait mieux compris sur la façade de la mairie ou des bâtiments de l’Etat. Un monument aux morts, qui rend hommage aux Français qui ont combattu contre l’agresseur, ne doit pas faire l’objet de revendications politiques. Il y a des habitants qui m’ont demandé de le couvrir pour que les plus âgés de la communauté n’aient pas la douleur de voir leur nom de famille sali.
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Plaintes et enquête
Des plaintes ont été déposées par les maires des communes concernées et des échantillons ont été prélevés sur les trois monuments aux morts visés par ces dégradations, précise le parquet de Bordeaux. L’enquête est confiée à la brigade de recherche de Bouliac et à la brigade territoriale de Créon de la gendarmerie de Gironde.