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trois mineurs de 13 à 15 ans interpellés après l’incendie d’une cour utilisée par une association

Un appel aux dons a été lancé par des bénévoles qui ont presque tout perdu. Les trois jeunes seront jugés en septembre. Entre-temps, deux d’entre eux ont été placés sous contrôle judiciaire.

Le Figaro Nantes

« 90 % de nos structures en bois créées pour aménager les sites sont parties en fumée » déplore un bénévole de Résonance, une association culturelle basée à Paimboeuf, petite commune de Loire-Atlantique. Jeudi dernier, l’équipe avait le cœur gros, après l’incendie de la cour où étaient conservées la quasi-totalité de ses décorations. Une plainte a été déposée et le préjudice est estimé à environ 2000 euros. Sans parler des heures de travail gratuit perdues. Et la difficulté de trouver un hangar pour créer et stocker le matériel à reconstruire, comme un tipi traditionnel en bois de 8 m de haut, érigé chaque année pour accueillir les artistes. Les 16 mètres carrés restants, qui n’ont heureusement pas été touchés, ne suffisent pas.

L’émotion est d’autant plus grande dans la commune qu’il s’agissait d’un acte volontaire : moins d’une heure après le début des flammes, trois mineurs ont été interpellés par les gendarmes. Âgés de 13, 14 et 15 ans, ces trublions n’étaient pas vraiment des inconnus. Ils ont reconnu les faits. Ils seront jugés les 10 et 17 septembre, et deux d’entre eux ont été placés sous contrôle judiciaire dans l’attente de leur procès. Selon les premières informations, ils auraient allumé le feu avec de l’essence sur place.


Nous sommes ouverts à ce qu’ils viennent travailler avec nous pour corriger leurs erreurs.

Un bénévole de l’association culturelle Résonance

Après ce triste épisode, l’association a lancé un appel aux dons et devrait ouvrir une collecte de fonds prochainement. « Notre appel sur Facebook a plutôt bien fonctionné. C’est un mal pour un bien », poursuit le vice-président de Résonance, organisée sous forme d’organisme collégial. Aujourd’hui, ils recherchent « dons de palettes, planches, peintures, fûts, et tout ce qui pourrait nous aider à réaliser les aménagements et décorations de nos futurs événements dont le prochain est fixé au 6 septembre 2024 ». Ainsi que de la main d’oeuvre et surtout un hangar. Jusqu’à présent, ils occupaient une partie d’une ancienne école mise à leur disposition. Trouver un local n’est pas chose aisée, selon leur expérience.

« Pour nous, ça nous rend un peu triste, ça fait beaucoup pour les jeunes qu’on fasse ça », poursuit le membre de Résonance. Sur un groupe Facebook regroupant des habitants de la commune, chacun a fait son commentaire, parfois assez virulent. «C’est allé assez loin. Nous ne sommes pas dans un esprit de punition. Nous sommes ouverts à ce qu’ils viennent travailler avec nous pour corriger leurs erreurs., suggère-t-il, posant la question de leur place dans la société et de ce qui leur est proposé en termes d’activités, pendant que ces jeunes traînaient. En septembre, la question de cette insécurité a été évoquée au conseil municipal.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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