Trois médecins de l’hôpital Vendôme soupçonnés d’agressions et de harcèlement sexuel, deux sont mis en examen

Huit femmes, travaillant à l’hôpital comme médecins, infirmières ou internes, ont alors déposé une plainte contre trois médecins travaillant aux urgences, dont le chef de service.

Trois médecins du centre hospitalier de Vendôme (Loir-et-Cher) sont soupçonnés d’agressions sexuelles, de harcèlement sexuel et moral commis au sein du service des urgences, a indiqué jeudi 18 juillet le parquet de Blois dans un communiqué. Deux d’entre eux ont été mis en examen.

L’enquête a été ouverte par le parquet après la saisine effectuée le 29 mars par le directeur du centre hospitalier de Vendôme. Huit femmes, travaillant au centre hospitalier comme médecins, infirmières ou internes, avaient alors déposé plainte contre trois médecins, âgés de 52 à 63 ans, travaillant aux urgences, dont le chef de ce service.

Deux des médecins, dont le chef de service, ont été mis en cause dans plusieurs affaires d’agressions sexuelles et de harcèlement sexuel. Certaines de ces affaires s’étalaient sur plusieurs années. Quatre des plaignantes ont simultanément affirmé avoir été victimes des agissements des deux médecins. Un troisième médecin a été mis en cause par une plaignante qui a évoqué des cas de harcèlement sexuel.

Par ailleurs, plusieurs autres femmes, entendues par la police, ont décrit, sans porter plainte, des faits d’agression sexuelle, de harcèlement sexuel et/ou moral. Trois femmes ont également évoqué avoir fait l’objet, de la part d’un cadre de santé, de menaces ou d’actes d’intimidation en lien avec les dénonciations. Les trois médecins ont été placés en garde à vue mardi. Ce jeudi, après leur garde à vue, deux médecins ont été présentés au procureur de la République dans le cadre d’une information judiciaire.

L’un des médecins a été inculpé d’«agression sexuelle et harcèlement sexuel par une personne abusant de son autorité». Le second médecin, chef du service des urgences, a été inculpé d’«agression sexuelle et harcèlement sexuel par une personne abusant de son autorité», de «harcèlement moral au travail» et d’«acte d’intimidation d’une victime et subornation d’un témoin».

Les deux médecins nient toutes les accusations. Ils ont été placés sous contrôle judiciaire avec diverses interdictions de contact, notamment avec l’ensemble du personnel travaillant à l’hôpital Vendôme. Ils peuvent néanmoins continuer à exercer leur profession ailleurs. Le parquet avait requis leur placement en détention provisoire.