Trois employés abattus par un de leurs collègues

Un homme a abattu mercredi trois employés d’un lycée. L’agresseur a ensuite tenté de se suicider mais est toujours en vie.

« Le directeur du lycée, une secrétaire et un professeur d’anglais » : telles sont les trois victimes du drame survenu dans un lycée de Bosnie ce mercredi matin. Les employés du lycée ont été tués par leur collègue, à l’aide d’un fusil automatique. Le tueur a ensuite tenté de se suicider. L’agresseur, grièvement blessé, a été transporté à l’hôpital. Blessé au thorax, mais conscient, il devrait être opéré, a précisé l’hôpital. « La police a été alertée par des personnes habitant à proximité de l’école. Les policiers ont découvert sur place, dans l’enceinte de l’école, les corps de trois victimes et de l’agresseur blessé », a expliqué Adnan Beganovic, le porte-parole de la police cantonale.

La police n’a pas encore fait de déclaration sur les motivations de l’agresseur, mais selon les médias locaux, il s’agirait d’un concierge de l’école, qui fait l’objet d’une procédure disciplinaire. Il aurait tiré sur ses collègues lors d’une réunion de préparation à la rentrée scolaire, selon les médias.

La dernière fusillade dans une école à avoir choqué les Balkans a eu lieu en mai 2023 à Belgrade, la capitale serbe, lorsqu’un écolier de 13 ans a tué 10 personnes, dont neuf de ses camarades de classe. Cette attaque a été suivie moins de 48 heures plus tard par une deuxième fusillade dans deux villages proches de Belgrade, au cours de laquelle neuf personnes ont été tuées.

31% des résidents possèdent une arme

Depuis les guerres d’indépendance des années 1990, de nombreuses armes circulent en Bosnie et dans les pays voisins, comme la Croatie et la Serbie. Malgré les opérations de récupération des armes dans les années qui ont suivi le conflit (1992-1995) et une amnistie pour leurs propriétaires, plus de 31 habitants sur 100 possèdent une arme à feu dans les anciennes républiques yougoslaves de Bosnie, selon le projet de recherche Small Arms Survey (SAS). Dans la Serbie voisine, ce taux est de 39 %, le plus élevé d’Europe.