Trois choses à savoir sur la revalorisation des retraites au 1er janvier
Les pensions de retraite vont augmenter à partir de mercredi, une mesure annoncée par le gouvernement démissionnaire de Michel Barnier début décembre.
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C’est l’un des changements de ce début d’année 2025 : à partir de janvier, les pensions de retraite sont revalorisées à hauteur de 2,2%, comme l’a annoncé le gouvernement démissionnaire de Michel Barnier le 10 décembre dernier. Voici les trois points clés de cette mesure.
Une hausse d’environ 27 euros par mois
Pour les retraités qui touchent 1 215 euros (soit la pension moyenne pour une carrière complète), cela représente 27 euros de plus par mois. Les 15 millions de retraités soumis au régime général sont concernés. Ils verront la hausse sur leur premier bulletin de pension de l’année, qui arrivera début février. Les bénéficiaires n’ont rien à faire, la revalorisation étant automatique.
Une indexation sur l’inflation
Cette revalorisation correspond au niveau de l’inflation prévue par l’Insee pour l’année 2024. Et habituellement, le montant des pensions de retraite est justement indexé sur l’inflation. Ce mécanisme est inscrit dans le Code de la Sécurité sociale, qui s’applique parce que le gouvernement de Michel Barnier est tombé, faisant chuter avec lui le projet de loi de financement de la Sécurité sociale.
Dans la version initiale du budget 2025 de l’ex-gouvernement, il était en effet prévu de faire des économies en gelant les retraites pendant six mois. Finalement, après un compromis, les pensions devaient être revalorisées de 0,8% en janvier pour tout le monde, avant une deuxième hausse du même montant cet été, mais seulement pour les plus modestes.
Une mesure pas forcément durable
Il n’est pas certain que cette revalorisation soit durable, car elle s’applique grâce à la loi spéciale qui permet de continuer à faire fonctionner le pays même sans budget. Mais le nouveau gouvernement va prochainement présenter son budget pour 2025 et pourrait reprendre les mesures envisagées par la précédente équipe gouvernementale, y compris les économies liées à la sous-indexation des pensions.
Mais si le Premier ministre François Bayrou décide de revenir sur la revalorisation de 2,2%, cela risque d’être impopulaire. Une future sous-indexation des retraites demanderait également beaucoup d’adaptation à la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav), qui prévient qu’un changement serait très complexe. Il demanderait du temps et de longues phases de tests.