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Trois choses à savoir sur la plateforme britannique DAZN, le « Netflix du sport » qui diffusera 8 matchs du championnat sur 9

La chaîne qatarie beIN Sports et DAZN diffuseront les matchs de Ligue 1 jusqu’en 2029. Les téléspectateurs découvriront donc la plateforme britannique, qui a décroché ses premiers droits majeurs en France.

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Un journaliste de la plateforme de streaming sportif DAZN le 25 mai 2024. (NICOLAS TUCAT / AFP)

On connaît enfin les diffuseurs de la Ligue 1. Réunis dimanche 14 juillet, les présidents des clubs ont décidé d’attribuer les droits TV aux chaînes DAZN et beIN Sports pour les cinq prochaines saisons. La chaîne qatarie, qui diffusera un match par journée, est connue du public français depuis plus de dix ans. Elle sera accompagnée par la plateforme britannique DAZN, qui a payé près de 400 millions d’euros pour diffuser 8 matchs sur 9 lors de chaque journée de championnat. Les fans de football vont donc découvrir ce géant numérique, qui se présente comme la seule plateforme mondiale de streaming sportif. La Ligue 1 récupérera ainsi 500 millions d’euros par saison, jusqu’en 2029.

Une plateforme bien implantée en Italie, en Espagne ou en Allemagne

DAZN est un pur produit du secteur du streaming sportif. Lancée à Londres il y a seulement neuf ans, la plateforme se qualifie elle-même de « Netflix du sport ». Access Industries, sa maison mère, a investi dans Snapchat, Spotify et Deezer. DAZN diffuse des événements sportifs dans plus de 200 pays, dont la Série A en Italie, la Liga en Espagne et la Bundesliga en Allemagne. Cette présence internationale est rassurante. D’autant que pour surmonter les réticences des clubs italiens, la plateforme n’a pas hésité às’engager à leur verser 50% de ses revenus lorsqu’ils dépassent 750 millions d’euros par saison. DAZN veut être une plateforme mondiale, avecl’analphabétisme en ligne, la vente de produits dérivés ou les paris sportifs.

Quasiment inconnu mais présent en France, un prix d’abonnement à définir

Le diffuseur britannique est peu connu en France, mais il diffusait déjà des événements sportifs français : la D1 Arkéma et la Women’s Football Champions League, ou encore la PFL, une ligue de MMA (arts martiaux mixtes) concurrente de l’UFC. DAZN a également acquis, début juillet, les droits de diffusion du Betclic Elite, la première division de basket masculin, jusqu’en 2029.

L’enjeu pour la plateforme britannique sera désormais de recruter un nombre conséquent d’abonnés pour récupérer les 400 millions d’euros investis dans la Ligue 1. Contacté, DAZN n’a pas communiqué le montant de son abonnement. Plusieurs médias, dont L’équipeon parle d’un montant compris entre 30 et 40 euros par mois et par abonné, ce qui n’a pas été confirmé pour le moment.

La solution « sécurité » pour les clubs, avec une « liquidité garantie »

Alors qu’un bon nombre de clubs comme Lille, Monaco, Lens ou Lyon étaient encore favorables il y a quelques jours au lancement d’une chaîne 100% Ligue 1, les présidents ont finalement soutenu à l’unanimité l’offre présentée par beIN Sports et DAZN. « Nous étions conservateurs, nous avons joué la sécurité »C’est ce qu’a déclaré à franceinfo un important dirigeant du football français à propos du billet beIN Sports et DAZN. « L’avantage de cette option est d’avoir une liquidité garantie et assurée, si nous respectons le contrat, jusqu’en 2029analyse Pierre Rondeau, économiste du sport. Nous avons des certitudes : 500 millions d’euros convenus contractuellement. »

Le succès de DAZN en France est toutefois incertain : la plateforme parviendra-t-elle à attirer suffisamment d’abonnés ? Existe-t-il un risque de nouveau « crash » similaire à celui de Mediapro, qui a jeté l’éponge après seulement quelques mois ? Face à ces questions, la Ligue négocie avec la plateforme britannique une clause de sortie dans deux ans, en 2026, si l’expérimentation s’avère infructueuse.

Jeoffro René

I photograph general events and conferences and publish and report on these events at the European level.
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