Trois choses à savoir sur la montgolfière transportant la vasque olympique au-dessus de Paris

Depuis vendredi soir, la vasque olympique flotte au-dessus de Paris, pour toute la durée des Jeux olympiques puis paralympiques. Et le choix de la faire voler dans un ballon dirigeable n’est pas un hasard.

C’est l’une des nombreuses séquences qui ont marqué la grandiose cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de 2024, vendredi 26 juillet, à Paris. Dans un final émouvant, les athlètes olympiques Teddy Riner et Marie-José Pérec ont allumé la vasque olympique, après que la flamme soit passée entre les mains des plus grands athlètes de France et du monde, marquant le début de ces Jeux en France. La vasque s’est ensuite envolée, et flottera au-dessus du jardin des Tuileries pendant toute la durée des Jeux.

Hommage aux frères Montgolfier

Si le chaudron est transporté dans une montgolfière, ce n’est pas un hasard. Les organisateurs de la cérémonie ont fait un clin d’œil à un exploit français. En effet, c’est à Paris qu’eut lieu le tout premier vol habité de l’histoire en dirigeable, le 21 novembre 1783.

Ce jour-là, devant le Dauphin du Roi, au château de La Muette, le physicien Jean-François Pilâtre de Rozier et le marquis d’Arlandes montent à bord d’une maquette imaginée par les frères Montgolfier, Joseph-Michel et Jacques-Étienne. Les inventeurs travaillent sur ce projet depuis plusieurs mois, et réalisent un premier essai, à vide, à Annonay. Un deuxième vol a ensuite lieu au-dessus du château de Versailles, avec des animaux à bord du ballon.

Le lieu où la vasque a été allumée depuis le jardin des Tuileries vendredi porte également un symbole. Le 1er décembre 1783, quelques jours après le vol historique de Jean-François Pilâtre de Rozier, le physicien Jacques Charles, qui travaillait sur un ballon à gaz rempli d’hydrogène, lançait depuis les Tuileries devant 400 000 personnes sa machine plus puissante, plus sûre et plus sophistiquée. Cent ans plus tard, en 1878, c’est encore aux Tuileries qu’un ingénieur français, Henri Giffard, invente le ballon captif, composé d’un ballon à gaz et d’un treuil à vapeur.

Une flamme électrique…

Réalisé par le designer Pour Mathieu Lehanneur, qui a également croqué les torches et les chaudrons que nous avons vus tout au long du relais de la flamme, ce chaudron est aussi une prouesse technique. Déjà, par sa taille, puisqu’il mesure trente mètres de haut, avec un anneau de flammes de près de sept mètres de diamètre. Le tout, transporté à une hauteur de 60 mètres.

Ce chaudron est également innovant par sa technologie. Pour la première fois dans l’histoire des Jeux, la flamme ne brûle pas grâce à des énergies fossiles, mais est 100% électrique. L’anneau de flamme intègre 40 projecteurs pour illuminer le nuage, créé par 200 buses de « brumisation haute pression », explique le comité d’organisation. Un dispositif développé par EDF et ses partenaires.

10 000 visiteurs par jour

La montgolfière flottera au-dessus du jardin des Tuileries chaque nuit, dès le coucher du soleil, pendant les Jeux Olympiques. En journée, elle sera au sol et il sera possible d’observer la vasque de près. En effet, dès le samedi 27 juillet, et pendant toute la durée de la compétition, 10 000 personnes pourront l’approcher, de 11 heures à 19 heures.

Pour y assister, il faut s’inscrire à la billetterie gratuite sur le site officiel. La jauge est fixée à 3 000 personnes à la fois, à raison de 300 entrées tous les quarts d’heure. L’occasion de toucher du doigt un symbole olympique, mais aussi de visiter l’un des jardins les plus célèbres de Paris, avec plus de 14 millions de visiteurs par an.